COTE Louis, François, Aimé
Dernière mise à jour : 17 avr.
[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par Antoine Olivesi.
Je l'ai complété, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]
Né le 17 février 1895 à Grans (Bouches-du-Rhône), mort le 21 août 1969 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; menuisier ; syndicaliste CGTU puis CGT ; secrétaire du syndicat CGTU du Bâtiment en 1934 ; militant et élu communiste de Miramas.
Fils d’Alexis, Joseph, Aimé Cote, employé aux chemins de fer PLM, et de Victorine, Angéline Mouisson, sans profession, tous deux nés à Grans et mariés à Miramas en 1893. Son arrière-grand-père paternel, Louis, François, Alexis Cote, était berger. Ses parents, vivaient dans le quartier du Coup perdu en 1896, puis sur la place Jourdan en 1906. Louis avait une sœur plus jeune que lui : Eugénie, née en 1900.
Louis Cote, menuisier, ancien combattant, croix de guerre, fut le créateur du Parti communiste à Miramas en 1921 et y milita pendant 49 ans. Il y fut candidat aux élections municipales de 1925 sur la liste communiste. Un rapport de police le signalait comme l’un des principaux dirigeants du rayon communiste de cette ville en 1932. D’après le recensement de la population de 1931, il vivait alors avec son père et sa sœur place Jourdan à Miramas. En juillet 1934, présenté comme secrétaire du syndicat CGTU du Bâtiment et militant communiste, il figurait sur la liste des candidats présentés par le Bloc ouvrier et paysan (BOP), animé par le Parti communiste. Il se présenta également pour le conseil d’arrondissement dans le canton de Martigues en octobre 1934.
Cote fut élu l’année suivante conseiller municipal de Miramas et adjoint au maire Isidore Blanc. La préfecture le déchut de son mandat en application du décret du 25 janvier 1940 puis le fit interner en Oranie au camp de Bossuet. Le militant communiste port-de-boucain Antoine Santoru témoigna d’une expérience vécue en lien avec le camp de Bossuet qui dénote une certaine ambivalence du nouveau pouvoir gaulliste envers les communistes. Alors que le régime de Vichy chancelait, le 2e bataillon du 8e zouaves, composé de FFI venant de la région d’Arles qui s’attendaient à être envoyés à l’assaut de l’Allemagne, fut utilisé pour surveiller le camp. Lorsqu’ils apprirent que le lieu regorgeait de prisonniers politiques (syndicalistes, communistes et progressistes algériens), les soldats, syndicalistes et communistes eux aussi, refusèrent d’obéir à leur hiérarchie. Ces derniers, parmi lesquels figuraient Santoru et Jean-Marie Argiolas, furent soumis à une sanction disciplinaire.
À la Libération, Charles Tillon nomma Louis Cote attaché au ministère de l’Aviation avec le grade de capitaine, pour des missions en France et à l’étranger. Après-guerre, il fut à nouveau conseiller municipal de Miramas et même tête de liste en 1953 comme en 1965. À la fin de sa vie il exerçait toujours en tant qu’artisan menuisier et était président de la section des déportés et internés.
Lors de son enterrement en 1969, Jean Pédinielli, secrétaire de section du PCF de la commune, lui rendit hommage. Louis Cote repose dans dans le caveau familial au cimetière de Miramas avec ses parents et sa sœur.
Plus tard, sous la municipalité de Georges Thorrand, une salle consacrée aux activités municipales fut nommée Louis Cote en souvenir de cette importante figure locale.
Sources : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, M6/11379 ; VM2/256 et 290. — Recensements de la population de 1896, 1906 et 1931. — Extrait des bans de mariage de Grans n°39 entre Alexis, Joseph, Aimé Cote et Victorine, Angéline Mouisson, 15 octobre 1893. — La Marseillaise, avril-mai 1953 ; 24 août 1969. — Rouge-Midi, organe régional du Parti communiste, 21 juillet 1934 ; 22 septembre 1934. — L’Unité, journal de la section PCF de Miramas, n°12, octobre 1969. — Roland Joly, Antoine ou la passion d’une vie : Une histoire de Port-de-Bouc, ville mosaïque, auto-édition 2005. — André Moine, Déportation et Résistance en Afrique du Nord, 1939-1944, Éditions sociales, 1972. — Sites Filae et Généanet. — Cimetière de Miramas.
1ere version pour Le Maitron par Antoine Olivesi : 5 octobre 2020.
2e version complétée par moi : 19 mai 2021.
Posts récents
Voir toutNé le 27 novembre 1893 à Castiglione Messer Raimondo (province de Teramo) dans les Abruzzes (Italie), mort le 15 novembre 1943 à Fourques...
[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par Antoine Olivesi et Jean-Marie Guillon ainsi que d’un article signé Louis...
Comentarios