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Sébastien Avy / Renaud Poulain-Argiolas

JOSEPH Marius, Frédéric

Né le 20 février 1858 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 7 janvier 1943 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; tonnelier ; conseiller municipal socialiste puis communiste à Miramas (1919-1924).


Candidats du BOP aux municipales de 1929 [extrait de La Provence ouvrière et paysanne]

Marius Joseph vint au monde au 23 rue Venture, domicile marseillais de ses parents. Son père, Joseph, François, Borgia Joseph, était commis ; sa mère, Marie, Henriette Éléonore Format, était sans profession. Il se maria en juin 1887 à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône) avec Adèle, Joséphine Mathieu, fille d’un poudrier de la commune. Ils eurent l’année suivante une fille, Marie Rose.


Le nom de Marius Joseph semble apparaître pour la première fois dans un cadre politique lors des élections municipales du 2 décembre 1894 à Miramas. Ce scrutin avait simplement pour objet le remplacement d’un conseiller municipal décédé. Joseph était 3e assesseur de la première section électorale de Miramas-Gare. C’était une période de changement important dans la commune, car, quelques mois plus tôt, un décret avait défini Miramas-Gare comme nouveau chef-lieu communal à la place de Miramas-Village, le centre historique, qui devenait lui 2nde section électorale.


Joseph fut candidat aux élections municipales du 3 mai 1896, nouvelle année charnière concernant l’administration de la cité. En raison du développement démographique impulsé par l’activité ferroviaire, le nombre de sièges de conseillers municipaux à pourvoir passait à 9 à Miramas-Gare et à 3 à Miramas-Village. Édouard Gavaudan fut candidat lors du même scrutin. Joseph comme Gavaudan feraient partie plus tard des socialistes miramasséens rejoignant le Parti communiste après sa création. Obtenant 102 voix sur 486 suffrages exprimés à Miramas-Gare, Marius Joseph ne fut pas élu.


Aux municipales de 1904, il arriva en 22e position des candidats et ne fut pas élu non plus. Son nom apparaît au second tour du scrutin de 1912 à Miramas-Gare, comme 2e assesseur à l’assemblée électorale de l’ancienne mairie. Il n’était semble-t-il pas candidat.


Se représentant aux suffrages pour les municipales de novembre 1919, Marius Joseph obtint 406 voix sur 477 à Miramas-Gare, se plaçant en 10e position. Il entrait alors au conseil municipal. On sait qu’il passa au Parti communiste suite au congrès de Tours, car ce fut en tant qu’élu communiste qu’il démissionna de son mandat le 16 mai 1924 avec les quatre autres conseillers municipaux de son parti : Édouard Gavaudan, Joseph Grand, Théodore Reynaud et Jean-Côme Maniccaci. Ils manifestaient ainsi leur refus de collaborer avec la municipalité Sauvaire qui avait "usé de calomnie" lors de la campagne des législatives au sujet de leur attitude durant les grèves de 1920. A l’élection qui suivit, il fut gratifié de 204 voix sur 697 exprimées, mais ni lui ni aucun communiste ne fut élu.


Aux élections municipales du 3 mai 1925, Marius Joseph était candidat sur la première liste PCF présentée dans la ville, conduite par Gavaudan et faisant face à la Liste Cartel des Gauches conduite par le maire sortant Marius Sauvaire. Joseph obtint 170 voix sur 819 dans sa section électorale, le plaçant en 4e position de sa liste. Toutefois la liste Sauvaire gagna la totalité des sièges.


Sa dernière candidature eut lieu lors des municipales des 5 et 12 mai 1929 sur la liste du Bloc Ouvrier et Paysan menée par Isidore Blanc. Face à eux il y avait trois listes : une radicale-socialiste du maire sortant Marius Sauvaire, une liste socialiste et une autre sans étiquette. Marius Joseph obtint à Miramas-Gare 215 voix sur 819 suffrages exprimés au 1er tour et 302 sur 850 au 2nd tour, le plaçant en 3e position de sa liste, derrière Édouard Gavaudan et Isidore Blanc. Pourtant, une fois encore, ce fut la liste Sauvaire qui l’emporta, à l’exception d’un siège remporté par Gavaudan.


Sources : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, V M2/255 et 256 ; 3M 338, 3M 352, 3M 375, 3M 395, 3M 406, 3M 413, 3M 423 (élections) ; 3M 187 (liste électorale). — La Provence ouvrière et paysanne, 27 avril 1929. — Relevés collaboratifs, Recensements, Miramas, 1896 (Généanet). — Marseille, 1858, Acte de naissance (Filae). — Mairie de Miramas, état civil.


Version au 14 juin 2021.

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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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