TARDY Marthe, Juliette
Née le 12 mai 1889 à Marseille (IIIe arr., Bouches-du-Rhône) ; institutrice et directrice d’école publique ; membre du comité UFF de Miramas (Bouches-du-Rhône), 1ère adjointe de la municipalité Isidore Blanc à la Libération.
Marthe Tardy vit le jour au 18, boulevard Allemand à Marseille (3e arr.) au domicile de ses parents. Son père, Félix, Isidore Tardy, journalier, était né en 1854 à Saint-Roman (Drôme) ; sa mère, Victoire, Fanny Baret, couturière, était née en 1864 à Fuveau (Bouches-du-Rhône).
En 1906, la famille vivait encore dans le IIIe arrondissement, mais dans un logement situé sur le boulevard Amayen (aujourd’hui boulevard Leccia). Le père était devenu employé au PLM et la mère était pantalonnière chez Hubert de Vauthier. Il y avait six enfants à la maison : Félicie, née en 1884, employée au PLM ; Marthe, la seconde ; Raymond, né en 1892 ; Albert, né en 1894 ; Lucien, né en 1897 ; Berthe, née en 1900.
En juin 1924, le journal Le Petit Marseillais attestait que Marthe Tardy était toujours domiciliée boulevard Amayen, au n°38. Elle reçut alors le 66e prix d’un "concours des fleurs" en gagnant un fusil. Lors du recensement de la population de 1931, elle vivait seule rue Simian Jauffret à Miramas dans le quartier du cours de la Rousse. Elle travaillait comme institutrice dans une école publique. En juillet 1939, alors qu’elle était directrice d’école publique on la fit officier d’académie.
Le 29 avril 1945, elle fut candidate sous l’étiquette de l’Union des Femmes Françaises (UFF) aux élections municipales se déroulant avant la fin officielle de la guerre. Ce scrutin visait à remettre en place les institutions au plus vite. Marthe Tardy faisait partie de la Liste Union Républicaine Anfifasciste (URA) menée par Isidore Blanc, le maire communiste d’avant-guerre, suspendu en 1939 et déchu en 1940.
Cette liste d’obédience communiste était composée de 10 membres présentés au nom du PCF, 4 pour le mouvement résistant Front National, 4 pour la CGT, 4 femmes de l’UFF (les autres étant Gabrielle Layssac, Félicie Lèbre et Marie Finot) et 1 membre de l’ARAC. C’était la première fois que les femmes votaient et qu’elles pouvaient être candidates. Le scrutin opposa la liste URA à une Liste SFIO. La première fut élue intégralement dès le premier tour. Marthe Tardy obtint 1684 voix sur 2663 suffrages exprimés sur l’ensemble de la commune, la plaçant en 3e position de sa liste. Le 19 mai 1945, les nouveaux élus entraient en fonction. Isidore Blanc fut élu maire, Marthe Tardy 1re adjointe, Louis Cote 2e adjoint, Fernand Julien 3e adjoint spécial rattaché à Miramas-Village et Henri Jouve 4e adjoint. Elle siégeait à Miramas-Gare, la ville étant alors divisée en deux sections électorales.
Les véritables premières élections municipales après la fin de la guerre eurent lieu le 19 octobre 1947. Marthe Tardy présidait le 2e bureau de vote (il y en avait trois), celui de l’école maternelle, les autres étant présidés par Isidore Blanc et Fernand Julien. Encore une fois la liste menée par Blanc l’emporta dès le premier tour face à une liste SFIO, mais Marthe Tardy n’était pas candidate.On perd la trace de ses engagements par la suite.
Sources : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, 9 W 35 ; 41 W 314 ; 41 W 320 ; 41 W 330 ; 41 W 334. — État civil de Marseille, 1889, Naissances, Acte n°995 (Filae). — Recensement de la population de Marseille, 1906 (Filae). — Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 14 juillet 1939 (71e année, N°165), p. 9015. — Le Petit Marseillais, 10 juin 1924.
Version au 25 août 2022.
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