MASSOTIER Pierre [MASSOTIER Joseph, Pierre, Benoît]
Dernière mise à jour : 17 avr.
[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par René Lemarquis.
Je l'ai complété, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]
Né le 23 novembre 1895 à Saint-Genis-Terrenoire (aujourd’hui Genilac, Loire), mort le 15 décembre 1989 à Sénas (Bouches-du-Rhône) ; cheminot ; syndicaliste CGTU puis CGT ; militant communiste, conseiller municipal de Miramas (Bouches-du-Rhône, 1935-1940, 1945) ; résistant du Mouvement de Libération Nationale (MLN) ; membre du Comité local de Libération de Miramas.
Le père de Pierre Massotier, Louis, Joseph Massotier, né à Saint-Just-en-Bas (Loire), était facteur des postes. Sa mère, Jeannette Mure, née à Boisset-lès-Montrond (Loire), était sans profession. Le couple eut au moins un autre enfant, Marie, Antoinette, plus jeune que Pierre.
Employé de chemin de fer au Paris-Lyon-Méditerranée, Pierre Massotier fut un militant actif du rayon communiste de Saint-Étienne de 1925 à 1934 (cellule n° 6 puis n° 35 puis des cheminots, dite également cellule de Villars). Il était membre du Cercle syndical coopératif des cheminots unitaires. Le 1er avril 1929, la cellule des cheminots fut réunie pour « discussion et explication sur son travail fractionnel ». Pierre Massotier fut poursuivi pour son action militante au cours des manifestations d’août 1929 contre la guerre.
Le 22 septembre 1928, il s’était marié à Saint-Étienne avec Louise, Jeanne Pollin.
Il était un des responsables du syndicat CGTU des cheminots de Saint-Étienne lorsqu’il fut déplacé à Miramas (Bouches-du-Rhône) par mesure disciplinaire vers la fin de l’année 1934. Élu conseiller municipal communiste de cette ville en 1934 dans la municipalité Isidore Blanc, il fut réélu en mai 1935 lors du renouvellement normal du conseil municipal. Il fut déchu de son mandat par le décret du 20 janvier 1940 visant les élus communistes. Il fut interné administrativement au camp de Chibron (commune de Signes, Var) peu après. À la dissolution du camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941. Libéré en 1942, il fut en contact avec la Résistance. À nouveau conseiller municipal communiste de Miramas à la Libération, retraité de la SNCF en 1950, il présida la section locale de l’ARAC.
En 1967, il semble qu’il était encore militant actif, comme l’attestent plusieurs photos de manifestations publiées dans L’Unité, le journal de la section du PCF de Miramas : aux côtés des cheminots en grève et lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam du Comité de Paix de Miramas.
Pierre Massotier est enterré au cimetière de la commune aux côtés de sa femme. C’est son premier prénom, Joseph, qui est inscrit sur sa tombe.
Son fils, Jean Massotier, était également cheminot (facteur SNCF). Il fut présenté par le Parti communiste sur la "Liste d’union républicaine et de défense des intérêts communaux", menée par le menuisier Louis Cote, lors du premier tour des élections municipales du 14 mars 1965.
Sources : Commune de Montbrison, Registre des mariages. Année 1995, Acte n°9 : Louis, Joseph Massotier et Jeannette Mure. — Registre des naissances, Département de la Loire, Arrondissement de Saint-Étienne, Commune de Saint-Genis-Terrenoire, Année 1895, Acte n°21 : Joseph, Pierre, Benoît Massotier. — Rouge-Midi du 4 mai 1935. — L’Unité n°5, décembre 1967. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, M 6/11379. — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — Arch. privées : René Lemarquis. — Renseignements communiqués par son fils, Jean Massotier. — Sites Filae et Généanet. — Cimetière de Miramas. — Notes de Jean-Marie Guillon.
1ere version pour Le Maitron par Antoine Olivesi : 23 octobre 2020.
2e version complétée par moi pour Le Maitron : 4 décembre 2020.
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