LHUILLIER Jean Gabriel
- Renaud Poulain-Argiolas
- 12 oct.
- 3 min de lecture
[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par Jean-Rémy Bézias et prolongé par Rolf Dupuis. Je l'ai complété, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]
Né le 11 décembre 1901 à Crépy-en-Valois (Oise), mort le 21 mai 1969 à Paris (VIIe arr.) ; coiffeur ; militant communiste puis anarchiste.

Jean-Gabriel Lhuillier était le fils d’Adolphe Lhuillier, originaire de Lingé (Indre), journalier, et de Rosine Dejoie, native de Montmorillon (Vienne), cuisinière. Il vit le jour à leur domicile, au n°65 rue Saint-Lazare à Crépy-en-Valois. Il avait un frère, René, qui était son cadet de huit ans.
En 1921, il était domicilié avec sa famille 12 rue de Soissons à Crépy. Le 22 mars de cette année-là, il se mariait avec Yvonne Romain, dactylo, à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis). Le couple emménagea avec la famille de l’épouse dans la commune au 33 rue Pasteur.
Lhuillier militait au Parti communiste à Nice. En décembre 1924, il était membre de la cellule locale n°6, en mars 1927, trésorier puis, en 1928, secrétaire de la cellule n° 5. Il fut chargé, la même année, de fonder le « Cercle ouvrier de Nice », avec bibliothèque et salle de conférence.
En 1929, il fut exclu pour « avoir pris parti pour Trotsky » , et avoir « empêché le fonctionnement à Nice d’une section de l’Assemblée des femmes pour la paix ». D’autres sources indiquent qu’il fut exclu en 1931 avec sa femme.
Dans les années 1930 Lhuillier et son épouse Yvonne tenaient un salon de coiffure où chaque semaine se réunissait le Groupe d’Études Sociales composé d’une trentaine de compagnons dont parfois Martial Desmoulins, qui évoque le couple en ces termes : « … La camarade Yvonne, que nous nommions « la belle Yvonne », était une blonde vigoureuse, yeux bleus et pétillants, épanouis et bien hanchés, pétant la vie par tous ses trous, elle nous servait, aidée par les copines présentes, toujours avec un gentil sourire, et en nous appelant par notre prénom, le thé ou un bon café, faisant circuler un plateau de petits gâteaux secs. Son mari, le camarade Jean, était un garçon charmant, serviable, hospitalier, mais très timide, et devant sa compagne, un peu effacé… Parmi les français fréquentant le Groupe d’Études Sociales de Nice, je fis connaissance de l’ami Braman, président de la section niçoise de l’ARAC, et aussi de vieux copains venus terminer leurs jours à Nice, mais aussi, venant à ce groupe attirés par le bon café de notre hôtesse, tous plus ou moins amoureux d’elle – les révolutionnaires se croient toujours jeunes – et l’ambiance fraternelle y régnant. »
En avril 1934, Jean-Gabriel Lhuillier représenta le Groupe d’études sociales de Nice dans le Comité de vigilance antifasciste. Il adhéra probablement au Parti socialiste SFIO puisqu’il fut l’un de ses candidats aux élections municipales de mai 1935.
Toujours domicilié à Saint-Ouen à la fin de sa vie, il mourut à l’âge de soixante-huit ans à l’hôpital Laennec – 42 rue de Sèvres – à Paris.
Sources : Arch. Dép. Oise, État civil de Crépy-en-Valois, Naissances-décès 1901, Acte n°238, 3E176/30. — Arch. Dép. Seine-Saint-Denis, Recensement de Saint-Ouen, 1921 (volume 2), D2M8/71. — Arch. Paris (VIIe arr.), Décès 1969, Acte n°611, 7D 271. — Arch. Nat. F7/13108, 13096, 13124. — Rapports de police non cotés, cabinet du préfet des Alpes-Maritimes. — Bulletin du CIRA, Marseille, n°19/20, mai 1983 (Martial Desmoulins « Souvenirs ou la fin d’une vie… »)
1ere version dans Le Maitron par Jean-Rémy Bézias et Rolf Dupuis : 24 février 2014.
2e version complétée par moi : 13 octobre 2025.



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