LARDEAU Fernand, Auguste
Dernière mise à jour : 26 avr.
Né le 25 janvier 1912 à Chasseneuil (Indre), mort le 17 mars 1996 à Paris (XIIIe arr.) ; travailleur agricole, ouvrier fournier puis dératiseur ; militant communiste ; syndicaliste CGT.
Les parents de Fernand Lardeau étaient Jean Lardeau, 41 ans, né à Chasseneuil, scieur de long, et Catherine, Ernestine Huguet, 35 ans, née à Nuret-le-Ferron (Indre), "ménagère". Ceux-ci étaient domiciliés dans le hameau de la Jalousie, sur la commune de Chasseneuil, et furent également agriculteurs. Il était le dixième d’une fratrie de douze enfants (neuf filles et trois garçons). Une de ses sœurs aînées, Amélie Lardeau (voir Amélie Jouanin), devint agent de liaison pour la résistance communiste.
Fernand Lardeau passa son certificat d’études primaires (CEP) à onze ans, après quoi il travailla dans l’agriculture avec ses parents. Entre 1932 et 1934, il fit son service militaire chez les hussards, puis quitta son Berry natal pour s’installer à Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Il était ouvrier fournier.
Mobilisé en 1939, il se maria le 27 avril 1940 à Chasseneuil (Indre) avec Olga Le Morillon, couturière, issue d’une famille communiste et elle-même militante. Il fut fait prisonnier de guerre peu de temps après. Détenu dans un camp de travail en Allemagne, pendant la journée il devait s’occuper des animaux dans une ferme et rentrer le soir au camp.
En 1945, Fernand Lardeau était membre de l’association France-URSS, de plusieurs associations d’anciens combattants (l’ANACR et l’ARAC) et de l’Association des prisonniers de guerre de la Seine (affiliée à la Fédération nationale des prisonniers de guerre - Mouvement national des prisonniers de guerre et des déportés). La même année il était membre de la cellule Le Morillon du PCF de Montreuil et, en 1948, syndiqué à la CGT au sein de la "Fédération nationale des travailleurs des industries du bâtiment, du bois et parties similaires". Selon sa fille, il avait adhéré aux deux organisations avant la guerre.
Fernand et Olga Lardeau eurent une fille, Danièle, en mars 1947. Ils vécurent au 36 rue de Chabrol à Paris (Xe arr.).
Fernand Lardeau travailla longtemps avec son beau-frère Georges Le Morillon qui était artisan fournier, avant d’être employé par l’entreprise Isambert, qui montait et réparait des fours (domiciliée au 44 rue de La Jonquière, Paris XVIIe arr.). C’est son beau-frère Pascal D’Andréa qui l’avait fait embaucher. Les deux hommes militèrent dans la même cellule du PCF. Pour son travail il faisait régulièrement des déplacements dans toute la France.
En 1955, lui et sa femme s’installèrent à Montreuil au 9 boulevard Théophile Sueur, la maison d’Émile et Marguerite Le Morillon, après le décès de cette dernière. En 1967, ils se rapprochèrent de leur fille en s’installant à Voulon (Vienne). L’année suivante ils achetèrent un petit commerce à Dissay, à une cinquantaine de kilomètres.
Les Lardeau et leur fille habitaient Vitry-sur-Seine en 1973, rue Louis Marchandise, puis dans un deux-pièces dans une cité, 118 rue Balzac, bâtiment J. À partir de 1974, Fernand Lardeau travailla comme dératiseur, jusqu’à sa retraite en 1977.
Il fut inhumé à Vitry-sur-Seine le 21 mars 1996.
Sources : Arch. Dép. Indre, État civil de Chasseneuil, 1912, Naissances, Acte n°4, 3 E 042/14. — Site Match ID, Acte n°610 N, Source INSEE : fichier 1996, ligne n°166971. — Site Généanet. — Archives familiales. — Témoignage de Danièle Dubois, sa fille (mai 2022).
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