LE MORILLON Georges
Dernière mise à jour : 29 avr.
Né le 15 septembre 1910 à Montoir-de-Bretagne (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le 27 juillet 1991 à Montreuil (Seine-Saint-Denis) ; artisan fournier ; militant communiste de Maisons-Alfort (Seine, Val-de-Marne) et de Montreuil ; agent de liaison pour la résistance communiste.
Georges Le Morillon vit le jour à Trignac (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) au domicile de ses parents. C’était un lieu-dit, dépendant de la commune de Montoir, qui ne prit son autonomie administrative qu’en 1914. Il était le fils de Pierre, Marie Le Morillon, né à Colpo (Morbihan), alors chauffeur, et de Léontine Boutet, née à Montluçon (Allier), ménagère. Georges était le sixième enfant d’une fratrie de dix. Mis à part deux d’entre eux qui moururent en bas âge, tous furent des militants communistes : Émile (né en 1900), Renée (1901), Pierre (1903), Suzanne (1908), Madeleine (1914), Georgette (1916) et Olga (1922). Ils changèrent de nombreuses fois de domicile, au gré des changements d’emplois successifs du père. Ses parents étaient des sympathisants communistes à l’époque du Front populaire.
Georges Le Morillon avait 14 ans quand il arriva à Montreuil avec sa famille. Il s’y maria en octobre 1930 avec Raymonde Bouteiller (1914-1906). Ils vécurent à Maisons-Alfort et eurent trois enfants ensemble : Raymonde en 1931, Liliane en 1937 et Gérard en 1940. Si le mari était militant communiste clandestin, sa femme était sympathisante. Avait-il été militant avant la guerre ?
D’après les souvenirs d’Olga Le Morillon, le couple cacha sous l’Occupation quatre prisonniers évadés du camp de Compiègne (Oise). On peut supposer que Georges avait été recruté par son beau-frère André Morillon comme sa sœur Olga, ou par cette dernière, chargée notamment de trouver de nouveaux éléments pour le Front national de lutte pour la libération et les FTPF. Georges Le Morillon transporta à vélo des tracts et des exemplaires de l’Humanité clandestine dans une boîte sur son porte-bagage. Il tomba un jour sur un barrage de police. Quand le policier qui le fouillait vit la nature du contenu de la boîte, il la referma aussitôt et donna une grande poussée dans le dos du jeune homme pour le faire partir. De source familiale, le couple Le Morillon dut quitter précipitamment son logement de Maisons-Alfort suite à la visite d’un camarade à vélo, venu les avertir que la Gestapo avait découvert qu’ils avaient cachés des évadés. Ils s’installèrent à Montreuil, 9 boulevard Théophile Sueur, où vivait une partie de la famille Le Morillon.
On perd la trace de son engagement militant après la guerre.
Georges et Raymonde Le Morillon furent enterrés à Montreuil.
Sources : Arch. Dép. Loire-Atlantique, État civil de Montoir-de-Bretagne, Naissances, 1910, Acte n°204, 3E103/62. — Site Généanet. — Souvenirs d’Olga Le Morillon rédigés entre 1990 et 1993 (non publié). — Propos recueillis auprès de Danièle Dubois, sa nièce (mai-juin 2022).
1ere version pour Le Maitron : 18 juin 2022.
2e version : 15 décembre 2023.
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