D’ANDRÉA Pascal, Raymond
Dernière mise à jour : 26 avr.
Né 16 mai 1913 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), mort le 19 août 1989 à Paris (XVIIe arr.) ; ouvrier fournier, puis commerçant ; syndicaliste CGT ; volontaire en Espagne républicaine ; militant communiste de Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis).
Pascal D’Andréa était le fils de Nicolas D’Andréa, 46 ans, chanteur ambulant, et de Joséphine, Alphonsine, Émilie Ligny, 39 ans, "ménagère". Il avait neuf frères et sœurs, nés dans des communes différentes du Nord-Pas-de-Calais au gré des déplacements de leur père.
De source familiale, il combattit dans les Brigades internationales en Espagne, comme son beau-frère Jean Halgand. On ignore s’il était déjà engagé au Parti communiste à cette époque.
Le 30 mars 1940, il se maria avec Georgette Le Morillon, couturière et militante communiste, à Châtillon-sur-Loire (Loiret). Mobilisé dans la Seconde guerre mondiale, il fut fait prisonnier par les Allemands et incorporé dans le Kriegsgefangenen Bau-und Arbeits-Bataillon 23 ("23e bataillon de construction et de travail des prisonniers de guerre"). Créé en décembre 1940 au Stalag III B de Fürstenberg-sur-Oder (aujourd’hui Eisenhüttenstadt - près de la frontière polonaise), le bataillon fut transféré en janvier 1941 à Breslau (aujourd’hui Wroclaw, Pologne), en juillet 1941 à Bielefeld et Osnabrück et en 1943 dans la région d’Oberleuterdorf/Brüx (Tchéquie actuelle). Il rassembla jusqu’à 1100 hommes et fusionna avec le 43e bataillon en novembre 1944.
Après la guerre, Pascal et Georgette D’Andréa eurent une fille, Évelyne, née en 1946. Ils vécurent longtemps au 9 boulevard Théophile Sueur à Montreuil, avec une partie de la famille Le Morillon.
Ouvrier fournier (fabrication de fours), Pascal D’Andréa était syndiqué à la CGT et travailla longtemps pour l’entreprise Isambert. Il y fit embaucher son beau-frère Fernand Lardeau. Les deux hommes militèrent dans la cellule Le Morillon du PCF de Montreuil.
Au début des années 1960, Pascal D’Andréa tint une poissonnerie avec sa femme Georgette, une expérience qui dura peu car il n’avait pas l’âme commerçante. Une anecdote livrée par sa fille permet d’en prendre la mesure : tandis que sa femme gardait la boutique, lui livrait le poisson, qu’il offrait à ceux qui ne pouvaient pas payer. Un an plus tard ils vendaient des vêtements sur un marché de Montreuil. Ils exercèrent cette dernière activité pendant deux ans et y mirent également un terme parce que D’Andréa faisait passer le bien des autres avant ses propres affaires.
Malgré la longue maladie dont il souffrit durant les dernières années de sa vie, il resta membre du Parti communiste jusqu’à son décès. Il fut enterré le 24 août 1989 à Montreuil.
Sources : Arch. Dép. Pas-de-Calais, État civil de Boulogne-sur-Mer, 1913, Naissances, Acte n°565, 3E160 547. — Site Généanet. — Site lexikon-der-wehrmacht.de (lexique de la Wehrmacht, en allemand). — Propos recueillis auprès de Danièle Dubois, sa nièce (mai 2022), et d’Évelyne Botinelly, sa fille (juin 2022).
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