PIZZELLA Amélie [née LIPERINI Emilia, Albertina, Amelia, épouse PIZZELLA]
- Renaud Poulain-Argiolas
- 8 juin
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 6 jours
Née le 21 avril 1894 à Livourne (province de Livourne) en région Toscane (Italie) ; pantalonnière ; militante communiste d’Istres (Bouches-du-Rhône) ; membre de l’Union des Femmes françaises (UFF).
![Amélie Pizzella [archives familiales]](https://static.wixstatic.com/media/080998_f52064decbf7471385bfbd4219a2f9b7~mv2.jpg/v1/fill/w_980,h_1171,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_avif,quality_auto/080998_f52064decbf7471385bfbd4219a2f9b7~mv2.jpg)
Les parents d’Amélia Liperini – appellée aussi Amélie – étaient Félix et Cornélia Liperini, originaires comme elle de Livourne en Italie. Elle épousa David Pizzella, un tailleur venu de la région napolitaine, et vécut avec la famille de son époux à Marseille, boulevard Gazzino (actuel boulevard Pierre Aune). En août 1923, elle reçut une médaille de bronze du ministère de l’Hygiène, de l’Assistance et de la Prévoyance sociales. Elle était alors mère de cinq enfants : Joséphine (née en 1915), Angèle (1916), Raymonde (1918), Gaëtan (1920) et Jeannine (1922). En 1925, elle mit au monde un dernier fils prénommé Félix. Les Pizzella s’installèrent par la suite aux HBM (Habitations bon marché) d’Istres, sur le boulevard Frédéric Mistral, avec leurs six enfants et les parents d’Amélie.
David Pizzella tenait une boutique dans la commune sur l’avenue des Martigues. Il y menait son activité de tailleur et y enseigna son métier à leurs deux fils Gaëtan et Félix. Cependant, comme il avait une relation coflictuelle avec la vie familiale, le couple se sépara. Après que Félix se mit à son compte, Amélia confectionna des pantalons de chez elle pour la boutique de celui-ci.
![Rassemblement à Arles en 1952 contre la présence militaire américaine à la base d'Istres. Au premier plan accroupie, habillée en clair, on voit Flora Pizzella. Amélie Pizzella est debout derrière elle, légèrement cachée par une autre manifestante [archives Argiolas]](https://static.wixstatic.com/media/080998_b2b6fa1de4b84965bc05ac9e5a485058~mv2.jpg/v1/fill/w_550,h_379,al_c,q_80,enc_avif,quality_auto/080998_b2b6fa1de4b84965bc05ac9e5a485058~mv2.jpg)
Engagée au Parti communiste français, Amélia Pizzella y fut une militante active. Elle rejoignit également l’Union des Femmes françaises (UFF). Au début des années 1950, elle participa aux campagnes menées par les deux organisations contre la présence militaire américaine en France. Les USA tentaient de renforcer leurs positions dans le cadre de la Guerre froide qu’ils menaient avec l’Union soviétique. Avec sa belle-fille Flora Pizzella, Amélia Pizzella était présente à un rassemblement à Arles en 1952 pour s’opposer à l’occupation de la base aérienne d’Istres, avec le slogan : « Istres ne sera pas une base atomic bomb mais une base française ».

Amélia Pizzella fut candidate aux élections municipales du 26 avil 1953 sur la « Liste d’Union ouvrière et démocratique pour la Défense des Libertés républicaines, la Paix, le Pain et l’Indépendance nationale », présentée par le PCF et menée par le cheminot Raymond Blanc, secrétaire de la section. Elle était mise en avant en tant que mère de famille nombreuse. Sur la même liste il y avait trois autres femmes : Marie Fabre et Emilie Gautier, toutes deux "ménagères" et "mères de famille nombreuse" ; Pauline Casanova, "ménagère" et secrétaire du comité UFF ; ainsi que Trifon Nentcheff, ancien secrétaire de section, et Vincent Calatayud, secrétaire de l’Union locale. Les communistes furent battus par la liste menée par le socialiste Félix Gouin, qui était maire depuis la Libération.
Après cela, on perd malheureusement le fil du parcours d’Amélia Pizzella.
L’aîné de ses fils, Gaëtan, fut résistant dans les Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF) de la Drôme et militant communiste dans les Hautes-Alpes.
Son fils cadet Félix milita comme elle dans la section du PCF d’Istres.
Sources : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, Recensement de la population de Marseille (2e canton - La préfecture), 1911, 6 M 428 ; Recensement de la population d'Istres, 1931, 6 M 469. — Archives familiales. — Archives Argiolas. — Bulletin de vote du 26 avril 1953. — Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 11 août 1923 (55e année, N°216), p. 7816. — Centre municipal d’informations, Istres en images : Un siècle d’images, Maury imprimeur, 1982, 345 p. — Témoignage de sa petite-fille Nicole (juin 2025).
Version au 8 juin 2025.
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