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NEGRO Joseph [NEGRO Giuseppe, Carlo, Mario]

  • Renaud Poulain-Argiolas
  • 9 sept. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 16 heures

Né le 13 juillet 1889 à Pralormo (ville métropolitaine de Turin) dans la région Piémont (Italie), mort le 19 novembre 1971 à Martigues (Bouches-du-Rhône) ; métayer ; antifasciste italien ; syndicaliste CGTU ; militant communiste de Martigues, puis mécène d’œuvres militantes à Port-de-Bouc.


Joseph Negro était le fils de Giovanni Negro, agriculteur, et de Giovanna Marino.

En février 1917, il se maria à Turin avec Ersilia Trevisani, originaire de Lombardie (Italie).


Son nom figurait dans un rapport sur la propagande communiste du commissaire de police Tomasi de Martigues (Bouches-du-Rhône) adressé le 19 août 1927 au Directeur de la Sûreté générale. D’après les autorités, il était arrivé en France en 1922, puis à Martigues le 9 avril 1927 depuis Lyon. Dans l’ouvrage que Georges Borios publia sur les rues de Port-de-Bouc, celui-ci indique que Negro s’était d’abord installé à Lyon où il avait tenu un restaurant servant de lieu d’accueil à de nombreux antifascistes.


Le rapport de police de 1927 signale que Negro était métayer à Martigues et domicilié Villa Montplaisir, à la Pointe Paradis. Identifié avec d’autres « étrangers propagandistes » membres de la cellule communiste de Martigues, comme Vincenzo Alphonsi, Giuseppe BastoniArmand Gianetti, Joseph Negro était associé à l’activité politique qui avait lieu dans le secteur. En effet, les chefs des cellules de la région avaient recruté près de 140 membres en trois jours dans différentes usines, suite aux ordres du rayon de Marseille. Le commissaire Tomasi ajoutait que « tous ces membres, affiliés maintenant à la CGTU, [étaient] en partie des étrangers de nationalité italienne ou espagnole ». Les militants avaient intensifié leur propagande autour du secteur industriel stratégique de Caronte. L’usine Verminck y employait 900 ouvriers et les Établissements maritimes de Caronte voyaient leur production s’envoler. De 30 à 40.000 tonnes quatre mois plus tôt, celle-ci devait passer à environ 700.000 tonnes en janvier 1928, faisant du port maritime le 7e de France pour son trafic. Les dockers CGTU de Marseille comme les communistes entendaient profiter de cette évolution pour y recruter de nouveaux adhérents. Une cellule communiste était d’ailleurs en formation dans le secteur de Croix-Sainte.


Joseph Negro fut naturalisé français en mai 1955.


Georges Borios mentionne que lorsqu’il fut âgé, Negro s’installa à Port-de-Bouc et qu’il aida toute sa vie les partis et associations de gauche. Dans le livre Port-de-Bouc : Destination santé, le même Borios précise que Negro lui apportait de temps en temps des sommes d’argent à diviser en trois pour soutenir la Mutuelle, le Parti communiste et le Club culturel et sportif (CCS), dont Borios s’occupait.

Joseph Negro participa notamment à la souscription lancée par l’association des Amis de la Médecine sociale, constituée fait après la fermeture du chantier naval en 1966, dans le but de racheter la maternité du chantier et la transformer en centre de santé mutualiste.


Georges Borios date le décès de Negro au 19 novembre 1971 à Martigues.


La municipalité de Port-de-Bouc donna le nom de Joseph Negro à une rue située près de la Nationale 568 et face au chemin des Vignes.


Sources : Registro degli atti di nascita del comune de Pralormo, 1889, N. 25. — Arch. Nat., Dossier nominatif concernant GIANETTI Armando dans le fichier central de la Sûreté nationale (1870-1940), 19940448/177, Dossier 15105. — Georges Borios, Port-de-Bouc. D’antan : des lieux-dits… Aujourd’hui : une ville… des rues, auto-édition, 1989. — Pierre Roche, Port-de-Bouc : Destination santé, Les Amis de la Médecine sociale, 1988. — Site Filae.


1ere version : 9 septembre 2024.

2e version : 2 juin 2025.

3e version : 3 juin 2025.


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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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