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BORIOS Georges, Jacques, Clément

  • Renaud Poulain-Argiolas
  • 9 avr. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par Alain Prigent. Je l'ai complété, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]


Né le 1er mars 1913 à Cassagnoles (Hérault), mort le 23 août 1994 à Martigues (Bouches-du-Rhône) ; employé de préfecture ; militant socialiste SFIO, puis militant communiste ; membre du bureau de la fédération du PCF du Cantal (1953-1955) puis d’Ille-et-Vilaine (1956-1957), du comité fédéral d’Ille-et-Vilaine (1957-1960) ; secrétaire de la section communiste de Rennes Sud ; membre de la commission exécutive de l’union départementale CGT d’Ille-et-Vilaine (1959) ; secrétaire général de la mairie de Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) (1960-1976) ; militant associatif.


Georges Borios pour ses 80 ans
Georges Borios pour ses 80 ans

Georges Borios était le fils de Jean Borios, né à Cassagnoles (Hérault), et d’Albanie Gareil, née à Castans (Aude). Il avait un frère aîné, Laurent, né en 1908. Ses parents étaient agriculteurs. Incorporé comme soldat de 2e classe dans le 4e régiment d’infanterie coloniale pendant la Première Guerre mondiale, Jean Borios fut tué à l’ennemi à Massiges (Marne) le 26 septembre 1915. Il reçut la mention "Mort pour la France".


Employé de préfecture, Georges Borios se maria avec Andrée Lepetit, née le 15 septembre 1910 à Équeurdreville (rattaché aujourd’hui à Cherbourg-en-Cotentin, Manche). Le couple eut deux enfants : Jacques en 1942, et Catherine en 1950.


En mai 1935, il adhéra à la section SFIO (socialiste) de Cassagnoles. Attaché de préfecture à Nîmes (Gard) à partir de 1937, il fut démobilisé après la défaite militaire française en 1940 et n’accepta pas l’occupation allemande. Il devint donc informateur pour le maquis de Nîmes.


Carte d'identité professionnelle de Georges Borios, 1959
Carte d'identité professionnelle de Georges Borios, 1959

En 1952, Georges Borios fut muté à la préfecture d’Aurillac (Cantal) en raison d’une sanction disciplinaire. Adhérent au PCF depuis 1945, il avait signé la demande de libération de Jacques Duclos suite à l’affaire des pigeons et précisé à côté de sa signature qu’il était attaché de préfecture. Il siégea au bureau de la fédération du Cantal (1953-1955). Durant cette période, il participa avec le PCF du département au soutien et à la protection d’Abraham Serfaty, opposant au roi Hassan II du Maroc, et de Mihran Mavian, communiste arménien, tous deux placés en résidence surveillée. Il collecta l’argent nécessaire pour les loger, les nourrir et faire connaître la vérité sur leurs situations.


En 1956, Georges Borios obtint sa mutation à Rennes. Il intégra le bureau de la fédération du PCF d’Ille-et-Vilaine en juin 1956 et fut reversé au comité fédéral (1957-1960). Secrétaire de la section du PCF de Rennes Sud, il fut élu à la CE (commission exécutive) de l’union départementale CGT d’Ille-et-Vilaine en 1959 et était membre de celle du syndicat CGT des agents de préfecture la même année.


Réunion du conseil municipal de Port-de-Bouc en 1963. A droite : Georges Borios. Debout au centre : René Rieubon, le maire.
Réunion du conseil municipal de Port-de-Bouc en 1963. A droite : Georges Borios. Debout au centre : René Rieubon, le maire.

Il quitta le département en mars 1960 pour Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) où il fut secrétaire général de mairie, un poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1976.

Aux côtés du maire René Rieubon, il participa à l’accueil des populations arrivant avec la création du complexe industriel de Fos-sur-Mer. Avec Pierre Santoru notamment, il s’investit dans le développement culturel de la commune par la mise en place du club culturel et sportif. Il fut membre fondateur et trésorier de l’association Promomer qui organise les "Sardinades" de la ville, président du Crédit mutuel local, administrateur de la caisse fédérale et membre fondateur de l’Assistance juridique méditerranéenne.


Réunion du club culturel et sportif de Port-de-Bouc. Georges Borios est à gauche.
Réunion du club culturel et sportif de Port-de-Bouc. Georges Borios est à gauche.

Passionné de généalogie, Georges Borios siégeait au conseil d’administration du Centre généalogique du Midi Provence. Il écrivit de nombreux ouvrages traitant de l’histoire et des familles de son Minervois natal. Sa connaissance de la langue d’Oc lui permit de traduire des patois allant de Toulouse à Marseille. Il réalisa d’ailleurs une traduction des Martégalades de M. Féraud qui, sans faire l’objet d’une édition, aurait été tirée à quelques exemplaires. Il consacra également un petit ouvrage aux rues de Port-de-Bouc et aux histoires portées par leurs noms.


Son décès eut lieu au moment de la commémoration de la Libération de Port-de-Bouc. Un rassemblement en son hommage se fit quelques jours après dans la cour intérieure de l’hôtel de ville. Le maire Michel Vaxès et son prédécesseur René Rieubon prirent la parole, en présence de nombreux représentants et représentantes du PCF, de la préfecture, des anciens résistants, de la mutuelle, ainsi que des diverses associations culturelles et sportives dans lesquelles il s’était investi.


Georges Borios avait fait don de son corps à la science. Son nom figure toutefois sur la tombe où repose son épouse au cimetière communal de Port-de-Bouc.


Sa fille Catherine Borios, épouse Rey, fut conseillère municipale communiste à Martigues de 1977 à 1983, puis à Port-de-Bouc de 1983 à 1995.


Œuvre : Port-de-Bouc – D’antan : des lieux-dits – Aujourd’hui : une ville... des rues, auto-édition, 1989. Divers ouvrages d’inspiration occitane.


Sources : Arch. comité national du PCF. — Archives familiales. Regards sur l’Ille-et-Vilaine, supplément de L’Humanité Dimanche (Années 1960). — « Georges Borios : L’hommage d’une ville », La Marseillaise (date coupée). — Site Match ID, Acte n°384 N, Source INSEE : fichier 1994, ligne n°412435. — Mémoire des Hommes (concernant Jean Borios). — Site Généanet. — Cimetière de Port-de-Bouc. — Propos recueillis auprès de sa fille (mai 2022).


Iconographie : Archives de Catherine Borios.


1ere version pour Le Maitron par Alain Prigent : 18 septembre 2014.

3e version : 10 avril 2024.

4e version : 4 juin 2025.

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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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