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ARGIOLAS Jean

  • Renaud Poulain-Argiolas
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 3 heures

Né le 9 novembre 1921 à Golfe-Juan (rattaché à Vallauris, Alpes-Maritimes), mort le 14 juin 2021 à Passy (Haute-Savoie) ; vendeur, garçon de courses, garçon de cuisine ; réfractaire au STO ; engagé dans l’armée de libération.


Jean Argiolas vers 1949
Jean Argiolas vers 1949

Jean Argiolas était le fils d’un couple d’immigrés de Sardaigne (Italie) : Paul Argiolas, quarante ans, céramiste, né à Ballao (dans l’ancienne province de Cagliari) et Romilda Minetti, trente ans, sans profession, née à Cagliari. À sa naissance, ses parents vivaient dans la propriété de Jean Marchello, sise dans le quartier du Puadon à Golfe-Juan, dépendant de la commune de Vallauris. C’est d’ailleurs à cette adresse qu’il vit le jour.


Début juin 1940, Jean Argiolas était était vendeur de 2e ligne au magasin Chaussures André de Cannes et domicilié sur la route de Vallauris à Golfe-Juan. En juillet de l’année suivante, il travaillait comme garçon de courses à la Maison Renée à Cannes. Il dut interrompre son contrat pour se rendre au chantier de Jeunesse, où il resta du 1er mars au 10 octobre 1942.

Après sa sortie, les établissements L’Hospied et Cie à Golfe-Juan, qui distribuaient émaux et matières premières en céramique, l’engagèrent. Appelé au STO le 2 mars 1943, il partit le lendemain, revint avec une permission pour maladie, embrassa ses parents et déserta le 10 février 1944 en se cachant à Chamonix (Haute-Savoie). Dans le dossier de demande d’appartenance aux FFI qu’il remplit en juillet 1949, il mentionnait avoir fait de la résistance individuelle à partir du 10 février 1944 et présenté à la Libération, le 17 août 1944, une demande d’engagement pour la durée de la guerre à la subdivision d’Annecy. Elle lui serait revenue en octobre 1944.


Engagé dans le bataillon FFI du Mont Blanc, Jean Argiolas fut affecté du 16 octobre 1944 au 8 mai 1945 comme téléphoniste à la Compagnie hors rang qui avait la charge des services de radio, d’entretien des skis, du téléphérique du col du Midi et de l’entretien des refuges. Après la dissolution du bataillon, il intégra le 141e Régiment d’infanterie alpine (RIA). Il y resta du 9 mai au 17 juillet 1945. Passant le 11 juillet dans la section transmissions du 11e Bataillon de chasseurs alpins à partir du 21 juillet, il resta à Brégence (Bregenz en allemand), Autriche, dans le cadre de l’armée d’occupation jusqu’au 22 octobre 1945. Il fut démobilisé le 4 décembre 1945 par le centre de démobilisation de la XVe région de Marseille.


Maurice Drouot, ex-commandant du bataillon du Mont-Blanc et de la 3e compagnie du 141e RIA, attesta de la participation de Jean Argiolas aux opérations de surveillance de la frontière tenue par le bataillon du Mont-Blanc. La demande d’homologation FFI d’Argiolas fut néanmoins refusée en janvier 1950 par le gouverneur militaire de Lyon, au motif de l'insuffisance des pièces fournies. La commission départementale de Haute-Savoie avait jugé « sans objet » sa demande, l’essentiel de son engagement étant postérieur à la Libération. Il était alors domicilié au centre de repos pour enfant, hôtel Beau rivage, à Chamonix.


On ignore si Jean Argiolas eut des engagements après la guerre.


Le 8 septembre 1958, il se maria à Golfe-Juan avec Jacqueline Herbin, originaire du Nord.


Sources : Arch. Dép. Alpes-Maritimes, État civil de Vallauris, Naissances 1921, Acte n°110, 2 E 438. — SHD, Vincennes GR 16 P 16729. — Blog « Mémoire des Alpins », article sur le bataillon du Mont-Blanc. — Site Match ID, Acte n°39, Source INSEE : fichier 2021, ligne n°332020.


Version au 3 juin 2025.

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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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