ALPHONSI Vincenzo

Né le 17 janvier 1899 à Acciano (province de L'Aquila) dans la région des Abruzzes (Italie) ; journalier ; militant communiste de Martigues (Bouches-du-Rhône) ; syndicaliste CGTU.

Les parents de Vincenzo Alphonsi s’appelaient Bernardino Alphonsi et Marie Accili. De nationalité italienne, il travaillait d’après la police comme journalier et vivait en concubinage avec Candella Paredès, espagnole. En 1927, le couple vivait à la campagne Turcan à Martigues et avait un enfant de deux ans et demi. Le père était arrivé en France en 1913 depuis sa ville natale. Il avait par la suite franchi la frontière au Mont Cenis sans papier de circulation, travaillé chez M. Campo, entrepreneur, à Lanslebourg (Savoie, aujourd’hui Val-Cenis), avant de revenir dans les Bouches-du-Rhône.

Le nom de Vincenzo Alphonsi figurait dans un rapport sur la propagande communiste du commissaire de police Tomasi de Martigues (Bouches-du-Rhône) adressé le 19 août 1927 au Directeur de la Sûreté générale. Selon le fonctionnaire de police, les chefs des cellules de la région avaient recruté près de 140 membres en trois jours dans différentes usines, suite aux ordres du rayon de Marseille. Il ajoutait que « tous ces membres, affiliés maintenant à la CGTU, [étaient] en partie des étrangers de nationalité italienne ou espagnole ». Parmi les "étrangers propagandistes" membres de la cellule de Martigues, la police avait identifié Vincenzo Alphonsi, "Armando" Gianetti (voir Armand Gianetti), Joseph Negro et Giuseppe Bastoni.

Toujours aux dires du commissaire, les militants avaient intensifié leur propagande près du secteur industriel stratégique de Caronte. L’usine Verminck y employait 900 ouvriers et les Établissements maritimes de Caronte voyaient leur production s’envoler. De 30 à 40.000 tonnes quatre mois plus tôt, celle-ci devait passer à environ 700.000 tonnes en janvier 1928, faisant du port maritime le 7e de France pour son trafic. Les dockers CGTU de Marseille comme les communistes entendaient profiter de cette évolution pour y recruter de nouveaux adhérents. Une cellule communiste était d’ailleurs en formation dans le secteur de Croix-Sainte.

Au 30 août 1927, la Direction de la Sûreté générale notait qu’il faisait les vendanges à Béziers.

On ignore ce que devint Vincenzo Alphonsi par la suite.

Source : Arch. Nat., Dossier nominatif concernant GIANETTI Armando dans le fichier central de la Sûreté nationale (1870-1940), 19940448/177, Dossier 15105.

Version au 9 septembre 2024.