MARCHET Gaston, Robert
Dernière mise à jour : 19 avr.
Né le 22 juin 1894 à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), mort le 2 septembre 1942 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; ébéniste puis restaurateur ; conseiller municipal communiste de Miramas (1935-1940).
Gaston Marchet était le fils de Mamert, Jean, Baptiste, Paul Marchet, né à Mérindol (Vaucluse), employé de banque, et de Félicité, Marie Couture, née à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), sans profession. Il avait plusieurs frères et sœurs : Ludovic (1888), Jeanne (1891), Reine (1896), Louis (1898), qui mourut en bas âge, et Blanche (1900).
Le père de Gaston Marchet s’engagea volontairement dans l’armée à Cadenet (Vaucluse) en mai 1877 pour une durée de cinq ans. Après être passé au 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique en 1880, avoir été promu caporal puis sergent-fourrier, il fut cassé de son grade pour avoir chanté dans un café "devant un public où se trouvaient des soldats une chanson tournant l’armée en ridicule" ainsi que "pour l’extrême négligence avec laquelle il remplit les fonctions de son grade." Il fut rétrogradé chasseur de 2e classe et poursuivit son engagement jusqu’à son terme dans le 2e régiment de zouaves.
Gaston Marchet fut mobilisé pour la Première guerre mondiale du 10 septembre 1914 au 11 novembre 1918. Charpentier et apprenti marin au début du conflit, il passa matelot de 1ere classe en août 1918. A cause des malaises fréquents dont il se plaignait, il sera reversé à l’armée de terre en 1935. Suite à une opération d’un cancer de la langue, il sera définitivement réformé fin septembre 1939.
Il épousa en janvier 1918 Augusta, Adélaïde Castelas à Salon. Le couple eut une fille en 1920, prénommée Albertine. En août 1922, il était officiellement domicilié rue Lafayette.
Une annonce à destination des apiculteurs dans le journal La Provence ouvrière et paysanne en mai 1927. Gaston Marchet leur proposait des ruches de « bonne fabrication au meilleur prix ». L’adresse du 25, allée de Craponne à Salon était associée à l’annonce. On peut en déduire qu’il était déjà communiste à cette époque.
En juillet 1934, une liste PCF remporta les élections municipales à Miramas, faisant de la commune la première ville communiste de plus de 2500 habitants des Bouches-du-Rhône. La liste fut intégralement élue et le menuisier Isidore Blanc devint maire après 42 années de municipalité radicale-socialiste de Marius Sauvaire.
Lors des municipales de mai 1935, trois conseillers sortants ne furent pas représentés par le PCF dans la section électorale de Miramas-Gare : Édouard Gavaudan, Gabriel Graugnard et Louis Vallet. Ils furent remplacés par Auguste Ferrand, Émile Orcière et Gaston Marchet. Ce dernier était alors restaurateur et propriétaire du bar de la Rotonde, route d’Arles. Il obtint 609 voix sur 1174 suffrages exprimés. Même si cela le plaçait avant-dernier de sa liste, la liste communiste fut à nouveau intégralement élue dès le premier tour du 5 mai et Isidore Blanc resta à la tête de la municipalité.
En février 1937 Gaston Marchet était domicilié sur l’avenue d’Arles. En mars 1938 il fut condamné à 25 francs d’amende pour "simulacre d’absinthe" par le Tribunal d’Aix-en-Provence. En septembre de la même année, il était délégué sénatorial adjoint.
En tant qu’élu communiste, il fut suspendu de son mandat le 12 octobre 1939, puis déchu par décret du 25 janvier 1940 avec tout le conseil municipal de Miramas. Le journal Le Petit Marseillais annonçait le 11 février 1940 le chiffre de 74 élus des Bouches-du-Rhône déchus par le Conseil de Préfecture en citant le nom des élus de Miramas.
Sources : Arch. Dép. Vaucluse, Registre matricules militaires, classe 1879 : MARCHET Mamert, Jean, Baptiste, Paul, matricule 1349, 1 R 1151. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, VM2/290 ; 3M 433 ; État signalétique et militaire, 1914 : MARCHET, Gaston, Robert, matricule 3962, 1 R 1382. — État civil de Salon-de-Provence, Naissances, 1894, Acte n°99. — La Provence ouvrière et paysanne, 1er mai 1927. — Rouge-Midi, 4 mai 1935. — Le Petit Provençal, 21 septembre 1938. — Le Petit Marseillais, 11 février 1940. — Site Généanet. — Notes de Sébastien Avy.
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