ORCIÈRE Émile, Florimond, Félix, Louis
Né le 7 mars 1902 à Dormilhouse (aujourd’hui Dormillouse), hameau de la commune de Freissinières (Hautes-Alpes), mort le 18 avril 1992 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; cheminot ; syndicaliste CGTU puis CGT ; communiste et conseiller municipal de Miramas (1935-1940).
Émile Orcière était le fils d’Émile, Théophile Orcière, cultivateur, originaire de Dormilhouse, et de Sophie, Hortense Baridon, cultivatrice, née dans le même hameau. Émile fut le premier enfant d’un mariage célébré en 1901. Il avait trois frères et sœurs : Jean, né en 1904, Madeleine, née en 1907, et Nelly, née en 1910.
Au moment des recensements de 1906 et de 1911, la famille vivait à Freissinières avec la tante du chef de famille, hébergeant à chaque fois un enfant de l’hospice.En 1931, le père était décédé. La mère et les quatre enfants avaient déménagé dans la cité cheminote de Miramas (Bouches-du-Rhône), domiciliés dans la rue Jourdan. Les deux fils étaient employés par la compagnie ferroviaire PLM.
Émile Orcière fut candidat aux élections municipales de mai 1935 sur la liste du Bloc Ouvrier et Paysan (BOP) présentée par le Parti communiste et conduite par le menuisier Isidore Blanc. Ce dernier avait mis fin un an plus tôt à 42 années de gestion municipale par le radical Marius Sauvaire. La liste communiste comprenait 14 cheminots sur 21 noms. Certains comme Auguste Ferrand, Gaston Marchet et Émile Orcière étaient de nouveaux éléments parmi les membres de l’équipe sortante. Le journal Rouge-Midi présenta Orcière comme manœuvre et "syndiqué". On peut en déduire qu’il était vraisemblablement membre de la CGTU (puis de la CGT). La liste du BOP fut élue dès le premier tour du 5 mai. Orcière reçut 609 voix sur 1 174 suffrages exprimés.
En juillet 1935, Le Petit Provençal se fit l’écho de la course cycliste du Grand Prix de Miramas. Se déroulant sur une distance de 90 km, la compétition était organisée par le Vélo-Club de Miramas en suivant les règlements de l’Union Vélocipédique de France. Les frères Orcière firent la distribution des dossards au nom du Vélo-Club.
Émile Orcière fut suspendu de ses fonctions le 12 octobre 1939, suite au pacte germano-soviétique et à la déclaration de guerre avec l’Allemagne. Il fut déchu le 25 janvier 1940 comme tous ses collègues du conseil municipal de Miramas. Le 2 août 1941, le commissaire principal de première classe Seignard, chef des services de la Police spéciale de Marseille, adressait le rapport 11.248 RI/SP à l’intendant régional de police. Énumérant une liste de vingt-huit cheminots communistes de Miramas, dressée à la demande de l’intendant régional, il mentionnait Jean Orcière, "conducteur de train" domicilié au 25 rue Jourdan. Il confondait visiblement les deux frères Orcière , car si la date de naissance et le prénom correspondaient bien à Jean, la mention de déchéance de mandat municipal concernait elle Émile Orcière.
On perd la trace de son engagement militant par la suite.
Il était célibataire.
Sources : État civil de Freissinières 1893-1902 (section de Dormilhouse), Acte n°2 de l’année 1902, 2 E 62/14. — Recensement de la population de Freissinières, 1906, 6M 327/6 ; 1911, 6M 334/6. — Recensement de la population de Miramas, 1931, 6M 510. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, V M2/290, 142 W 6 ; 3M 433. — Rouge-Midi, 4 mai 1935, 27 avril 1935. — Le Petit Provençal, 27 juillet 1935. — Site Match ID, Acte n°55 N, Source INSEE : fichier 1992, ligne n°219664.
Version au 7 février 2022.
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