FERRAND Auguste, Henri
Né le 22 août 1898 à La Destrousse (Bouches-du-Rhône), mort le 21 octobre 1957 à Berre-l’Étang (Bouches-du-Rhône) ; mineur, puis conducteur de train et ouvrier de la pétrochimie ; militant communiste des Bouches-du-Rhône, conseiller municipal de Miramas (Bouches-du-Rhône) de 1935 à 1940.
Auguste Ferrand était le fils de Pierre, Marius Ferrand, mineur pour le compte de l’entreprise Michel Armand, et de Julia, Henriette Jaine, sans profession. En 1901, les parents et leur fils vivaient à Souque Nègre, un hameau de la jeune commune de La Destrousse.
Il épousa le 26 novembre 1921 Régina, Louise, Félicie Renaud à La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), originaire de Miramas et dont le père, Jean, Baptiste, Bruno Renaud, était cheminot. C’est peut-être sur les conseils de son beau-père qu’il devint plus tard cheminot à Miramas.
L’état signalétique d’Auguste Ferrand donne des informations sur son engagement dans la Première guerre mondiale. Mesurant 1,68 m, cheveux châtains, yeux bleu clair, le soldat matricule 118 fut incorporé à partir du 18 avril 1917 par le bureau de recrutement de Toulon (Var). Il passa au 4e Régiment du Génie en février 1918, puis au 7e régiment du génie en mai 1919. Jusqu’au 23 octobre 1919 il était officiellement mobilisé dans la campagne contre l’Allemagne. Il fut renvoyé dans ses foyers le 22 mai 1920 et on lui accorda un certificat de bonne conduite. Maintenu en service armé, on lui reconnut une invalidité inférieure à 10%. En Avril 1923, il fut classé dans l’affectation spéciale à la compagnie du PLM comme wagonnier. En février 1928, il exerçait cette fonction aux Arcs (Var), domicilié dans cette commune au 3 rue Marceau. Le 1er octobre 1931, il passa dans la Subdivision de Marseille et le 29 novembre 1935, il fut classé affecté spécial au centre ferroviaire de Miramas.
Auguste Ferrand fut conseiller municipal communiste à partir de mai 1935 dans l’équipe d’Isidore Blanc. Il fut suspendu le 12 octobre 1939 suite au pacte germano-soviétique, puis déchu de son mandat par le gouvernement Daladier par décret du 25 janvier 1940.
Le 2 août 1941, le commissaire principal de première classe Seignard, chef des services de la Police spéciale de Marseille, adressait le rapport 11.248 RI/SP à l’intendant régional de police. Énumérant une liste de vingt-huit cheminots communistes de Miramas, dressée à la demande de l’intendant régional, il mentionnait "Ferrand Auguste Henri", le faisant naître par erreur à Alger le 11 novembre 1898. Le même rapport cite un homonyme, "Ferrand Auguste", né à La Destrousse et de vingt ans son cadet, lui aussi cheminot communiste. On peut se demander s’il s’agirait d’un fils ou d’un grossier doublon de l’administration policière.
Après 1945, Auguste Ferrand fut ouvrier spécialisé à la raffinerie Shell de Berre-l’Étang (Bouches-du-Rhône). Il y mourut des suites d’un accident dans l’enceinte de l’usine.
Sources : Recensement de la population de La Destrousse, 1901, 6 M 351. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, V M 2/290, 142 W 6, 3 M 433. — État signalétique et militaire, 1 R 1444 (matricule 118) : FERRAND Auguste, Henri, classe 1918 (Site Grand Mémorial). — Relevés collaboratifs du site Généanet, La Bouilladisse, Mariages, 1921, Acte n°19. — Rouge-Midi, 27 avril 1935.
Version au 2 mai 2021.
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