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CARER François, Jean. Pseudonyme dans la clandestinité : FRANEL

  • Renaud Poulain-Argiolas
  • 15 mai
  • 3 min de lecture

[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par Jacques Girault et Gilles Morin. Je l'ai complété, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]


François Carer en 1945
François Carer en 1945

Né le 26 septembre 1908 à Kernevel (Finistère), mort le 7 décembre 1996 à Bohars (Finistère) ; instituteur, puis directeur de CEG ; militant du SNI ; militant communiste, puis de la Nouvelle gauche, de l’Union de la gauche socialiste (UGS) et du Parti socialiste unifié (PSU) ; secrétaire de la fédération UGS du Finistère ; militant associatif ; résistant du Bataillon "Louis d’Or" des Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF) de Scaër, puis lieutenant commandant de la Compagnie "Guy Môquet" à Bannalec ; engagé dans l’armée de libération.


Fils de François Carer, tailleur d’habits, et de Marie Louise Duigon, cultivatrice, domiciliés dans le hameau de Goch, François Carer fut élève de l’École normale d’instituteurs de Quimper (Finistère) de 1926 à 1929 et obtint le brevet supérieur. Nommé instituteur stagiaire à Riec-sur-Belon, il fut admis au certificat d’aptitude pédagogique puis effectua le service militaire d’octobre 1930 à janvier 1932 dans la marine. Il fut instructeur à l’École des apprentis mécaniciens de Lorient. Rendu à la vie civile, il se maria le 26 mars 1932 à Brest avec Paule Ménez, institutrice native de Lambézellec. Ils auront deux enfants : Jean-Paul, en 1933, Michelle, en 1936, nés tous deux à Moëlan-sur-Mer.  


François Carer fut instituteur successivement à Moëlan (1932-1936), à Bannalec où il dirigea la petite école de garçons de 1936 à 1945. Il adhéra au Parti communiste « jusqu’en 1935 » tout en étant syndiqué. Ayant rejoint les Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF) début septembre 1943, sous le matricule 1001 et avec "Franel" pour pseudonyme, il fit partie du bataillon Louis d’Or dans le maquis de Scaër. À partir du 1er août (vraisemblablement 1944 – la mention de l’année manque dans le récit qu’il fit pour les FFI), il était lieutenant commandant de la Compagnie Guy Mocquet à Bannalec. Le dossier de certification FFI d’Yves Le Gall, qui combattit à ses côtés, contient un témoignage de Carer mentionnant que Le Gall l’aida à sortir d’un champ de mines un camarade, le jeune Le Toullec, grièvement blessé aux jambes, à Pentrez, sur la commune de Saint-Nic. Carer, Le Gall et plusieurs jeunes résistants de la Compagnie Guy Môquet s’emparèrent, aux côtés des unités américaines, de la pointe des Espagnols, qui permettait de tenir la rade de Brest. François Carer fut affecté à la Base aéronautique navale (BAN) de Lanvéoc-Poulmic (Finistère). Il était quartier maître secrétaire à l’escadrille E 8. Par la suite, on l'envoya à la BAN de Port-Lyautey (Maroc).


Début 1945, il remplit une fiche individuelle d’officier FFI. Le chef départemental notait à son sujet : "Bonnes connaissances. Bonne volonté, discipliné." Et le chef régional le maintenait au grade de lieutenant. La XIe région militaire décida de le maintenir au grade fictif de lieutenant FFI à compter du 1er mars 1945. Demeurant dans le hameau de Saint-Jacques à Bannalec, il était affecté dans le 3e bataillon de marche du Finistère – 3e compagnie.


François Carer retrouva un poste d’instituteur à Moëlan, qu’il occupa de 1945 à 1951. En septembre 1951, l’état-major de la IIIe région militaire refusa de lui attribuer un certificat d’appartenance aux FFI car son dossier avait été insuffisamment renseigné. Le mois suivant, il était domicilié baraque B 4 cité Levot à Brest.


Muté à l’école du quartier Saint-Marc à Brest (1951-1953), il fut nommé au cours complémentaire transformé en CEG pour enseigner les sciences de 1953 à 1962 avant de diriger le CEG de la rue Lanrédec jusqu’à sa retraite en 1964.


Adhérent au Syndicat national des instituteurs, il fut candidat au bureau national en seizième position sur la liste « des Amis de l’École émancipée ». Il ne fut pas élu. François Carer était membre de la Nouvelle gauche, puis de l’Union de la gauche socialiste avant la rejoindre le Parti socialiste unifié à sa création en avril 1960. Responsable de la fédération de l’UGS du Finistère en septembre 1958, il participa aux meetings contre le référendum constitutionnel avec le PCF et Tanguy-Prigent. Il était membre de la Ligue des droits de l’Homme de Brest.


Aurait-il un lien de parenté avec Jean Carer, militant communiste et syndicaliste CGT de Bannalec ?


Sources : Arch. Nat., 581AP/101. — Arch. Dép. Finistère (Sylvain Louvet-Tricoire), 86 W 9 ; État civil de Kernevel, Naissances 1909, Acte n°77, 3 E 109/39/8. — Arch. OURS, correspondance Finistère. — SHD, Vincennes GR 16 P 106505. — Fichiers adhérents du PSU. — Presse syndicale. — Site Match ID, Acte n°00137, Source INSEE : fichier 1996, ligne n°572281.


2e version complétée par moi : 15 mai 2025.


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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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