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Renaud Poulain-Argiolas

BERTACCA Nilo, Willy

Dernière mise à jour : 20 avr.

Né le 21 mars 1921 à Viareggio (province de Lucques) en Toscane (Italie), mort le 21 janvier 1998 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; exerça différents métiers dont boulanger et ouvrier des pétroles ; militant communiste de Miramas.


Nilo Bertacca en 1971 (extrait de "La Marseillaise" spéciale L’Unité)

Un décret de naturalisation collective datant de février 1939 donne des informations sur la composition de la famille de Nilo Bertacca à cette époque. Guido Bertacca, le chef de famille, né en octobre 1893 à Viareggio (Italie), exerçait le métier de docker ; Teresina Tasselli, son épouse, était née en mars 1902 à Serravalle Pistoiese (province de Pistoia) en Toscane (Italie). Le couple avait quatre enfants : Nilo, l’aîné ; Mini-Ode, née en 1924 ; Jean-Léopold, né en 1930 ; Marie-Thérèse, née en 1934. Nilo était le seul de la fratrie à être né en Italie, ses frères et sœurs étant tous nés à Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône). On peut en déduire que ses parents seraient venus s’installer en France entre 1921 et 1924.


D’après le site Archivio centrale dello Stato mettant en ligne des éléments déclassifiés des archives de police italienne, Guido Bertacca (le père) avait été fiché par son pays d’origine pour la période 1930-1942 en tant que socialiste, boulanger et résident du territoire français.


Nilo Bertacca fut présenté aux élections municipales de mars 1971 sur la liste menée par l’instituteur Georges Thorrand qui comprenait aussi quatorze cheminots et trois femmes. Il était alors ouvrier des pétroles. Aux dires de certains de ses anciens camarades, il aurait eu différentes activités professionnelles. Il aurait par exemple été boulanger à Miramas dans une boutique située sur la route de Salon dans l’après-guerre. Plus tard il aurait travaillé à la SNIAS (Société nationale industrielle aérospatiale, future "Aérospatiale") à Marignane.


Au cours des municipales de mars 1977, Nilo Bertacca fut une nouvelle fois candidat sur la Liste d’Union de la gauche et des démocrates menée par Thorrand. Lors du scrutin de ballotage, des candidats socialistes furent intégrés à la liste menée par l’instituteur et Bertacca n’y figurait plus. C’est toutefois la liste d’Union de la gauche qui l’emporta, Georges Thorrand devenant le nouveau maire.


D’après un cahier tenu par la trésorière Paulette Argiolas, en 1985 Bertacca faisait partie de la cellule Blanc Croizat du PCF de Miramas, issue de la fusion des cellules Isidore Blanc et Ambroise Croizat. Son nom fut plus tard rayé de la liste et accompagné de la mention "Muté", signe que son travail l’avait amené à déménager. Même s’il ne fut peut-être pas un militant des plus actifs, il était très attaché au Parti communiste. Il parlait très souvent de son pays d’origine, l’Italie, et était ami avec le trésorier de la section du PCF de Miramas, Jean-Marie Argiolas, lui aussi d’origine italienne. Les deux hommes affichèrent souvent ensemble pour leur parti. Ils firent également plusieurs tournées d’affichage et de distribution des informations municipales pour la mairie de Miramas entre fin 1981 et fin 1983.


Nilo Bertacca était adhérent de l’association de retraités locale Vivre Notre Temps, dont le bureau fut longtemps composé de Serge Sabatier comme président, Denise Clément comme vice-présidente (puis présidente après le décès du premier), Simone Gachon comme secrétaire et Paulette Argiolas comme secrétaire adjointe. En 1998 il était membre de la commission de contrôle financier de l’association.


Il est enterré au cimetière de Miramas aux côtés de sa femme Ginette.


Il existe un autre Nilo Bertacca, né lui aussi à Viareggio, mais en 1923. Il fut tué en 1944 sur le front yougoslave en tant que soldat du "6 Rgt. Art. Div. Fant.". Enterré dans sa ville de naissance, son nom figure sur la stèle portant les noms des morts de la Seconde guerre mondiale dans le cimetière communal. Il est possible que les deux Nilo Bertacca aient un lien de parenté.


Sources : Archives Argiolas. — Archivio Centrale dello Stato, Casellario Politico Centrale, busta 547, estremi cronologici 1930-1942 (nc). — Bulletin de vote du 13 mars 1977. — Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 19 février 1939 (71e année, N°43), p. 2331. — « La Marseillaise » spéciale : L’Unité, journal de la section PCF de Miramas (numéro spécial pour les élections municipales de mars 1971) [photographie]. — Propos recueillis auprès de René Caramini et Dominique Pédinielli. — Cimetière de Miramas.


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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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