BARRAT Michel, Paul, Pierre
Dernière mise à jour : 19 avr.
Né le 3 décembre 1920 à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), mort le 26 mai 1985 à Martigues (Bouches-du-Rhône) ; militant communiste de Port-de-Bouc ; résistant du Front national de lutte pour la libération ; membre du premier triangle clandestin des Jeunesses communistes de Port-de-Bouc.
Un recensement réalisé en 1931 à Sète (Hérault) permet d’avoir un aperçu du foyer dans lequel vivait Michel Barrat : le père, Auguste, Louis Barrat, était né à L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse) ; la mère, Angèle Barrat, née Marie, Joséphine, Angéline Laurent, était originaire d’Arles (Bouches-du-Rhône). Michel était l’aîné d’une fratrie de quatre garçons. Ils étaient presque tous nés à Port-de-Bouc. Seul le deuxième était né à Seynes, dans le Gard.
Suite à l’interdiction des organisations communistes en septembre 1939 et à la traque des militants qui commença l’année d’après, le Parti communiste de Port-de-Bouc n’avait plus d’existence réelle. C’est dans le but de le restructurer que fut crée fin janvier 1941 un premier triangle clandestin de militants. Il était composé de jeunes gens issus des Jeunesses communistes, à priori moins connus que leurs aînés par les services de police d’avant-guerre : François Caparros, Louis Barsotti et Michel Barrat. Caparros et Joseph Brando, autre figure importante de la Résistance locale, auraient en revanche daté cette reconstitution de la JC à novembre 1940. Toutefois, dans son travail de recherche, Jean Domenichino la situe suite à une réunion importante de leaders clandestins ayant eu lieu en janvier 1941 chez Jean Nunez. Brando cite toutefois un quatrième membre de ces JC clandestines : André Saborit. Barrat et Barsotti furent tous les deux arrêtés, mais faute de preuves, on les relâcha. Leur participation à la tentative de reconstitution des JC fut finalement de courte durée, car le 12 février, Sauveur Pastourel, militant connu et surveillé par les autorités, se faisait prendre et Barsotti avec lui. Barrat fut arrêté lui aussi et interné à la prison Saint-Pierre de Marseille. Inculpé en juillet 1941 devant le Tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence avec Barsotti pour propagande active et tentative de reconstituer une cellule dissoute, les deux camarades furent condamnés à dix-huit mois de prison. Comme aucun des deux ne parla, Caparros et Saborit ne furent pas inquiétés. Selon un article du Petit Marseillais, il y eut trois accusés lors du procès, travaillant tous dans la même "usine", et leur complice, un certain René Moreau, toujours en fuite à ce moment-là, fut condamné à une peine de trois ans d’emprisonnement. D’après les souvenirs de Joseph Brando, Michel Barrat aurait été emprisonné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), dont il se serait évadé le 24 mars 1943. À son retour dans le département, Georges Lazzarino lui aurait donné sa carte d’identité pour le couvrir. Il se serait caché à Marseille au 25 rue de Lodi, chez Thérèse Orangia, tante de Louis Vallauri, puis aurait rejoint l’Espagne. Une fois sorti du territoire, il se serait engagé dans les Forces Françaises Libres, revenant à Port-de-Bouc après la Libération dans la Marine nationale française.
Sur le site Mémoire des Hommes, Barrat est répertorié comme membre du mouvement de résistance communiste Front national. Une cote lui est consacrée dans les archives du Service historique de la Défense de Vincennes (GR 16 P 34390).
Sources : SHD Vincennes, GR 16 P 34390 (nc). — Jean Domenichino, Une ville en chantier : La construction navale à Port-de-Bouc, 1900-1966, Edisud, 1989 (pp. 174-175 et 185). — Joseph Brando, Notes d’histoire vécue à Port-de-Bouc durant l’occupation allemande de 1940 à 1945 (non publié, sans date). — Le Petit Marseillais, 12 juillet 1941. — La Croix, 15 juillet 1941. — Sites Filae et Généanet.
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