OLIVA Angèle [née D’ALESSIO Angèle]
Née le 22 août 1916 à Marseille (Bouches-du-Rhône), morte le 24 février 2007 aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) ; militante communiste de Marseille ; résistante des Francs-Tireurs et Partisans français de la Drôme, agente de liaison.
Angèle D’Alessio était la fille de Filippo D’Alessio et Antonetta Chirico, natifs de Torre Annunziata (métropole de Naples) dans la région Campanie (Italie). Le père avait travaillé comme vendeur de biens immobiliers en Italie. En France, où il vécut à partir de 1897, il fut notamment marin et chiffonnier. Il emménagea avec sa femme Maison Grangier, située dans le hameau de la Gavotte, dans la commune actuelle des Pennes-Mirabeau. En mai 1923, Filippo D’Alessio bénéficia d’un décret d’admission à domicile, qui lui accordait pendant cinq ans les mêmes droits que les citoyens français. Après la suppression de ces décrets en 1927, il fit une demande de naturalisation française pour lui, sa femme et leurs quatre enfants mineurs : Micheline née en 1911 ; Nicolas né en 1913 ; Angèle née en 1916 ; Antoine-Paolo né en 1918. La famille comptait alors huit enfants, dont la moitié étaient majeurs et travaillaient comme ouvriers. Les parents D’Alessio eurent au total dix-sept enfants dont une partie mourut en bas âge. Laurent, Marie et Joseph D’Alessio arrivèrent eux aussi à l’âge adulte. Le 31 mars 1931, Filippo (Philippe), Antonetta (Antoinette) ainsi que Nicolas, Angèle et Antoine-Paolo furent naturalisés français (annonce au Journal officiel le 12 avril 1931).
Dans les années 1930, Angèle D’Alessio était mariée à François Oliva. Tous les deux étaient des militants communistes à Marseille. De mémoire familiale, ils furent à l’origine de la politisation de Nicolas D’Alessio, le frère d’Angèle, qui rejoignit à son tour lui le Parti communiste.
Ménagère lors de la défaite française face à l’armée allemande, Angèle Oliva resta en contact avec les réseaux du PCF malgré l’interdiction de ce dernier. Son mari François et son beau-frère Jean Oliva furent arrêtés en février 1941 pour activité communiste. Lorsque Nicolas D’Alessio se sentit traqué à Marseille durant l’automne 1943, c’est sa sœur Angèle qui le mit en contact avec un maquis FTPF des Basses-Alpes. A une date indéterminée, elle rejoignit les Francs-Tireurs et Partisans français des Alpes sous la direction de Germain Félix alias "Yves Morvan". Elle fut agent de liaison entre les différents maquis et effectua des missions de recrutement. Après la Libération, elle resta active dans sa formation et rentra dans ses foyers le 1er septembre 1944.
En novembre 1948, Angèle Oliva constitua un dossier pour faire reconnaître son implication dans la Résistance. Morvan attesta par écrit qu’elle avait fait partie de ses effectifs. En août 1950, elle reçut un certificat d’appartenance aux FFI, signé par le lieutenant-colonel des Roseaux, sous-chef d’état-major de la VIIIe région militaire. Ses services étaient reconnus du 6 juin au 1er septembre 1944 au sein du 3e bataillon FTPF de la Drôme. Elle était alors domiciliée au 1 boulevard Marie Joseph à Marseille.
Sources : SHD Vincennes, GR 16 P 449650. — Propos recueillis auprès de Josette D’Alessio, sa nièce (mai 2024). — Site Match ID, Acte n°24/GAV, Source INSEE : fichier 2007, ligne n°115877.
Version au 9 octobre 2024.
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