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GANGAI Antoine, Marius

  • Renaud Poulain-Argiolas
  • il y a 4 jours
  • 3 min de lecture

Né le 7 septembre 1918 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 3 janvier 1998 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ; ouvrier maçon puis artisan maçon ; militant communiste de Marseille et d’Aix-en-Provence.


Antoine et Marguerite Gangai dans les années 1960 (détail d'une photo de famille)
Antoine et Marguerite Gangai dans les années 1960 (détail d'une photo de famille)

Les parents d’Antoine Gangai étaient Tomaso Gangai et Rosa Lagrasta, natifs de Barletta, situé dans la région des Pouilles au sud de l’Italie. Ils avaient été pêcheurs paysans avant d’émigrer en France pour suivre leur fils aîné qui cherchait à réussir en tant que mécanicien. Ils eurent une quinzaine d’enfants dont une grande partie mourut en bas âge. C’est dans une campagne en haut des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) qu’ils s’installèrent en tant que métayers.


En 1923, Antoine fut naturalisé français par déclaration devant le juge de paix du 1er canton de Marseille, aux côtés de ses frères Ignace né en 1914 et Albert né en 1921. La même année les parents furent naturalisés par décret. Les Gangai étaient domiciliés 16 rue des Gassins. Le recensement de la population de 1931 situe le foyer à Saint-Menet dans le quartier Montgrand. Deux autres fils étaient nés entre-temps : Louis en 1925, Gabriel en 1927. Leur mère, Rosa Gangai avait été gratifiée en 1928 de la médaille de bronze de la famille française en tant que mère de cinq enfants.


Antoine Gangai ne fréquenta guère l’école. Il commença à travailler à huit ou neuf ans dans une huilerie-savonnerie de l’entreprise Rocca, Tassy & de Roux à Marseille. Pour être embauché, il mentit en prétendant avoir douze ans. En 1933, il rejoignit le Parti communiste. Il avait quatorze ans. Dans un climat de violences liées à l’extrême-droite, il participa au service d’ordre du PCF lors de la campagne « Marseille propre », animée par François Billoux, Jean Cristofol et Lucien Molino contre le député sortant Simon Sabiani, qui avait rejoint l’extrême-droite, en vue des législatives de 1936.


Le 26 avril 1941, il épousa à Marseille Marguerite Mas, marseillaise d’origine espagnole. Ils auront trois enfants : Gabrielle en 1943, René en 1945, Danielle en 1955. Travaillant comme ouvrier maçon, il se mit par la suite à son compte en tant qu’artisan. De mémoire familiale, Gangai prit part à la libération de Marseille et vécut la gestion ouvrière dans une entreprise de la vallée de l'Huveaune-La Barasse. Ses convictions révolutionnaires et anticoloniales inspirèrent les engagements ultérieurs de ses enfants. Sa femme, sympathisante communiste, fut active à l’Union des Femmes françaises (voir Marguerite Gangai).


À la fin des années 1950, Antoine Gangai trouva un emploi rémunéré à la tâche pour une entreprise de travaux publics basée à Aix-en-Provence. La famille s’y installa en 1959. La même année les Gangai divorçaient. Ils continuèrent toutefois à vivre ensemble et vécurent sous le même toit pendant une quarantaine d’années.


En 1985, Antoine Gangai était toujours adhérent du PCF. Il finit sa vie à Puyricard.

Il fut enterré le 7 janvier 1998 au cimetière de de la commune en présence de Marcel Estienne (ancien secrétaire de la section communiste d’Aix-en-Provence), de représentants de la CGT et de l’ARAC.


Sa fille Gabrielle (voir Gaby Gangai) eut une carrière politique importante à l’intérieur du PCF. Secrétaire de section à Aix, elle fut conseillère municipale de cette ville, siégea au comité fédéral et au bureau fédéral dans les Bouches-du-Rhône puis dans le Cher et fut secrétaire de la section de Martigues. Son fils René fut un temps membre du PCF et sa fille Danielle de l’Union des jeunes filles de France (UJFF).


Sources : Archives familiales. Bulletin des lois de la République française, 1er janvier 1923, p. 2002 (BNF-Gallica). — Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 12 février 1928 (60e année, N°37), p. 1744 (BNF-Gallica). — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, Recensement de Marseille (12e canton - quartier Montgrand), 1931, 6 M 509. — Témoignage de sa fille Gaby Gangai. — Site Match ID, Acte n°Acte n°00016, Source INSEE : fichier 1998, ligne n°310825. — Geneanet, Arbre généalogique de Steflio.


Version au 13 décembre 2025.

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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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