MASSOTIER Pierre [MASSOTIER Joseph, Pierre, Benoît]
- Sébastien Avy / Renaud Poulain-Argiolas
- 24 mars 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 juin
[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par René Lemarquis. Je l'ai complété, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]
Né le 23 novembre 1895 à Saint-Genis-Terrenoire (aujourd’hui Genilac, Loire), mort le 15 décembre 1989 à Sénas (Bouches-du-Rhône) ; cheminot ; militant communiste de la Loire et des Bouches-du-Rhône ; syndicaliste CGTU puis CGT, secrétaire des retraités CGT de Miramas (Bouches-du-Rhône) ; conseiller municipal de Miramas (1935-1940, 1945) ; résistant du Mouvement de Libération Nationale (MLN) ; interné ; membre du Comité local de Libération de Miramas.

Le père de Pierre Massotier, Louis Joseph Massotier, né à Saint-Just-en-Bas (Loire), était facteur des postes. Sa mère, Jeannette Mure, née à Boisset-lès-Montrond (Loire), était sans profession. Le couple eut au moins un autre enfant, Marie Antoinette, plus jeune que Pierre.
Employé de chemin de fer au Paris-Lyon-Méditerranée, Pierre Massotier fut un militant actif du rayon communiste de Saint-Étienne de 1925 à 1934 (cellule n° 6 puis n° 35 puis des cheminots, dite également cellule de Villars). Il était membre du Cercle syndical coopératif des cheminots unitaires. Le 1er avril 1929, la cellule des cheminots fut réunie pour « discussion et explication sur son travail fractionnel ». Pierre Massotier fut poursuivi pour son action militante au cours des manifestations d’août 1929 contre la guerre.
Le 22 septembre 1928, il s’était marié à Saint-Étienne avec Louise, Jeanne Pollin.

Il était un des responsables du syndicat CGTU des cheminots de Saint-Étienne lorsqu’il fut déplacé à Miramas (Bouches-du-Rhône) par mesure disciplinaire vers la fin de l’année 1934. Élu conseiller municipal communiste de cette ville en 1934 dans la municipalité menée par Isidore Blanc, il fut réélu en mai 1935 lors du renouvellement normal du conseil municipal.
Il fut déchu de son mandat par le décret du 20 janvier 1940 visant les élus communistes. Il fut interné administrativement au camp de Chibron (commune de Signes, Var) peu après. À la dissolution du camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941. Libéré en 1942, il fut en contact avec la Résistance. À nouveau conseiller municipal communiste de Miramas à la Libération, retraité de la SNCF en 1950, il présida la section locale de l’ARAC.
En 1967, il était encore militant actif, comme l’attestent plusieurs photos de manifestations publiées dans L’Unité, le journal de la section du PCF de Miramas : aux côtés des cheminots en grève et lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam du Comité de Paix de Miramas.
En juin 1968, lors du pot de départ à la retraite de Raymond Blanc, il était secrétaire des retraités CGT.
Pierre Massotier est enterré au cimetière de la commune aux côtés de sa femme. C’est son premier prénom, Joseph, qui est inscrit sur sa tombe.

Son fils, Jean Massotier, fut également militant communiste à Miramas.
Sources : État civil de Montbrison, Mariages 1895, Acte n°9 : Louis, Joseph Massotier et Jeannette Mure. — Arch. Dép. Loire, État civil de Saint-Genis-Terrenoire, Naissances 1895, Acte n°21. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, M 6/11379. — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — Arch. privées : René Lemarquis. — Rouge-Midi du 4 mai 1935. — L’Unité n°5, décembre 1967. — « Miramas : Bonne retraite à R. Blanc », La Marseillaise, juin 1968. — Renseignements communiqués par son fils, Jean Massotier. — Site Filae. — Site Généanet. — Cimetière de Miramas. — Notes de Jean-Marie Guillon.
1ere version par Antoine Olivesi dans Le Maitron : 23 octobre 2020.
2e version complétée par moi dans Le Maitron : 4 décembre 2020.
3e version : 12 juin 2025.
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