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Renaud Poulain-Argiolas

LE MORILLON Suzanne [LE MORILLON Berthe, Suzanne]

Dernière mise à jour : 26 avr.

Née le 28 août 1908 à Paris (XIVe arr.), morte le 10 décembre 2001 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ; concierge ; militante communiste de Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis) ; agent de liaison pour la résistance communiste.


Les parents de Suzanne Le Morillon étaient Pierre, Marie Le Morillon, journalier, et Léontine Boutet, mère au foyer. Ils vivaient alors 88 rue des Cités à Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis). À cause des changements répétés d’emploi du père, la famille devait régulièrement déménager. Suzanne était la cinquième sur les dix enfants de sa fratrie. Tous ceux qui parvinrent à l’âge adulte devinrent des militants, à l’image du frère aîné, Émile Le Morillon, engagé au PCF dès 1925. Pierre, le troisième, adhéra à la même époque. Au moment du Front populaire leurs parents affichaient eux aussi des sympathies communistes.


La guerre d’Espagne ne laissa pas la famille indifférente : les parents recueillirent deux enfants espagnols, Renée – la deuxième sœur - et son mari André Morillon hébergèrent une fille de républicains et son beau-frère Pascal d’Andréa partit se battre dans les Brigades internationales.


Suzanne Le Morillon s’était mariée avec Jean Halgand le 6 septembre 1930 à Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis). Il s’engagea dans les Brigades internationales et fut membre du Parti communiste. Le couple eut trois enfants : Jean, né en 1933 à Paris (XIIe arr.) ; Serge en 1939 et Bernard en 1947, tous deux nés à Montreuil. Ils perdirent un autre garçon en bas âge.


Domiciliée à Montreuil, d’après les souvenirs de sa sœur Olga Suzanne Halgand fut sous l’Occupation agent de liaison pour la résistance communiste, tout comme ses sœurs Renée, Madeleine et Georgette. Olga ayant été recrutée par leur beau-frère André Morillon, Suzanne put avoir été convaincue par lui ou par Olga, qui était chargée du recrutement pour les FTP et le Front national de lutte pour la libération. Après l’évasion collective du camp de Compiègne en juin 1942, elle hébergea trois des évadés, dont Henri Kesteman, à son domicile du 147 rue de Rosny.


Après la guerre, elle continua à être adhérente du PCF. De 1954 à 1959-1960, elle vécut au 9 avenue Jean Jaurès à Rosny-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis). Elle était concierge de son immeuble, en face de la gare.


Sources : Arch. de Paris (XIVe arr.), 1908, Naissances, Acte n°7498, 14N 422. — Souvenirs d’Olga Le Morillon rédigés entre 1990 et 1993 (non publié). — Propos recueillis auprès de Danièle Dubois, sa nièce (mai 2022). — Site Généanet. — Site Match ID, Acte n°480 N, Source INSEE : fichier 2001, ligne n°547605.


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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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