BLANC René, Albert
- Renaud Poulain-Argiolas
- 13 juin
- 3 min de lecture
Né le 08 avril 1912 à Vergongheon (Haute-Loire), mort à la fin des années 1960 ; garde-signaux au chemin de fer ; syndicaliste CGT ; militant communiste ; adjoint au maire de Raphèle, conseiller municipal de Berre ; résistant au sein du réseau Phratrie ; engagé dans l’armée de libération.

René Blanc était le fils d’Albert Blanc, né à Peyrolles (Bouches-du-Rhône), cheminot du Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) muté par la direction en Haute-Loire pour le punir d’avoir pris part à une grève. Sa mère, Honorine Brun, sans profession, était native de Meyrargues. Le couple avait quatre fils (dans l’ordre) : Léonce, René, Raymond et Marcel, qui furent tous cheminots. La famille se réinstalla dans le sud avant la naissance de Raymond, né en 1919.
René Blanc travailla fut employé comme ouvrier par différents patrons à Saint-Chamas avant d’entrer comme journalier au chemin de fer en août 1932 à Miramas. Il fit réalisa plusieurs contrats courts au sain de la compagnie PLM. D’avril 1933 à mars 1934, il effectua son service militaire dans le 9e régiment de cuirassiers.
Le 1er octobre 1936, il était embauché par PLM en tant qu’homme d’équipe à l’essai pour 645 F par mois. Il était domicilié à Miramas. Il se maria à Miramas le 17 du même mois avec Émilie Perez, native d’Istres. Ils auront un enfant ensemble.
En mars 1937, René Blanc devint garde-signaux à l’essai à Raphèle pour 660 F mensuels. Il habita successivement Entressen et Raphèle. En janvier 1942, il passait garde-signaux au service de la voie et des bâtiments à 9460 F par an.
Il participa à la Résistance au sein du réseau Phratrie, rattaché au BCRA (Bureau central de renseignements et d’action) avant de s’engager dans l’armée de libération. Il fut membre de l’état-major FFI du régiment Rhône et Durance avec le grade de capitaine. Après sa démobilisation, il devint maire-adjoint de Raphèle. Militant du Parti communiste et de la CGT, il fut plus tard responsable du syndicat de Berre et conseiller muncipal dans la commune.
René Blanc reçut la médaille de la Résistance le 24 avril 1946 (annonce au JO le 17 mai 1946). Il fut homologué FFI et Forces françaises combattantes (FFC).

Disparu à la fin des années 1960 des suites d’une longue maladie, ses obsèques donnèrent lieu à un rassemblement important. Des membres de plusieurs sections communistes s'y rendirent : celle de Miramas, dont Georges Thorrand, qui fit un discours, et Charles Roucaute ; celle de Berre, avec notamment le maire communiste Roger Martin ; celles d'Istres et de Saint-Chamas. La CGT était également représentée, ainsi que l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants) et la Boule briançonnaise.
Son frère Raymond Blanc fut conseiller municipal à Istres et secrétaire des sections communistes d’Istres et de Miramas. Résistant, son frère Marcel Blanc fut après la guerre membre du comité fédéral du PCF des Bouches-du-Rhône.
Sources : Arch. Dép. Haute-Loire, Etat civil de Vergongheon, Naissances 1912, Acte n°7, 1925 W 1005. — Arch. Nat. du Monde du travail. — SHD, Vincennes GR 16 P 62965 (nc). — Archives familiales. — « Adieu à René Blanc », La Marseillaise (date coupée). — Mémoire des Hommes.
Version au 13 juin 2025.
Comments