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Renaud Poulain-Argiolas

ROUCAUTE Raoul

Né le 20 janvier 1921 à Saint-Paul-la-Coste (Gard), vraisemblablement tué au combat le 19 août 1944 à Ens (Hautes-Pyrénées) ; résistant des Francs-Tireurs et Partisans Français et du Front national de lutte pour la libération.


Le père de Raoul Roucaute, Élie Roucaute, né lui aussi à Saint-Paul-la-Coste, fut cultivateur et ébéniste ; sa mère, Esther, Léonie Guin, était née à Alès (Gard). Le couple eut treize enfants (sept garçons et cinq filles), dont douze arrivèrent à l’âge adulte : Aimé (1905), Charles (1907), Jeanne (1909), Rose (1910), Franck (1913), Élise (1915), Marcel (1917), Lydia (1919), Raoul (1921), Léon (1923), Lucie (1924) et Maurice (1926). Raoul était par conséquent un des plus jeunes de la fratrie.


Au moment du recensement de la population de 1931, il vivait avec sa grand-mère paternelle, Léa Larguier, dans le quartier du Temple à Saint-Paul-la-Coste (il avait dix ans). Une partie des aînés (Aimé, Charles, Jeanne et Élise) avaient visiblement déjà quitté le milieu familial, tandis que ses autres frères et sœurs étaient domiciliés chez leurs parents dans le quartier du Villaret.


Raoul Roucaute grandit dans une famille aussi grande que riche en figures militantes. Parmi elles, on peut citer son père, Élie, anarcho-syndicaliste, et ses frères Aimé, Charles, Franck et Marcel, militants communistes.


Selon le Service historique de la Défense de Caen, Raoul Roucaute s’engagea dans les FTPF et mourut au combat alors qu’il tentait de s’évader, à Ens, dans les Hautes-Pyrénées. Il avait alors 23 ans. Il reçut le titre de "Mort pour la France". Des informations en lien avec ces faits sont disponibles dans ces archives.


Dans une lettre à Philomen Mioch, son frère Franck Roucaute, raconte que lors de son incarcération au Puy-en-Velay (Haute-Loire) en 1943, aux côtés notamment de Mioch et plusieurs dizaines d’autres militants communistes, c’est son jeune frère Raoul qui lors d’une de ses visites lui transmit un morceau de scie à métaux qui l’aida ensuite à scier les barreaux de sa cellule. Ceci l’aida à s’évader avec 79 autres détenus le 1er octobre 1943. Il précise que son jeune frère avait été au camp de Mauthausen et qu’il était mort durant la guerre, sans préciser explicitement que c’était au camp de concentration. Un doute subsiste donc sur la date et les circonstances de sa mort.


Le Service historique de la Défense de Vincennes le reconnaît comme membre des "déportés et internés de la Résistance" (DIR), des "forces françaises de l’intérieur" (FFI), de la "Résistance intérieure française" (RIF) et du mouvement Front national. Compte tenu de son environnement familial et de cette double affiliation aux FTP et au Front national, il est plus que probable que Raoul Roucaute fût communiste ou au moins sympathisant.


Sources : État civil de Saint-Paul-la-Coste, Naissances, 1920, Acte n°2. — Recensement de la population, Saint-Paul-la-Coste, 1921, 1926, 1931, 6 M 348. — Mémoire des Hommes, SHD Caen, AC 21 P 147341 (non consulté) ; SHD Vincennes, GR 16 P 521924 (nc). — Données du site Généanet. — Notice Maitron de ROUCAUTE Marcel par Paul Boulland. — Notes d’Eric Panthou à partir d’une lettre de F. Roucaute à Philomen Mioch, 8 novembre 1973 (copie transmise par Rose Blin-Mioch).


Version au 25 juillet 2022.

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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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