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Renaud Poulain-Argiolas

JOUANIN Jean, Auguste

Dernière mise à jour : 26 avr.

Né le 21 septembre 1903 à Parnac (Indre), mort le 25 septembre 1992 à Rochefort (Charente-Maritime) ; métallurgiste ou chimiste ; militant communiste ; conseiller municipal de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; déporté à Buchenwald.


Amélie et Jean Jouanin [photo fournie par Danièle Dubois]

Jean Jouanin était le fils de Silvain Jouanin, né à Saint-Sébastien (Creuse), propriétaire cultivateur, et de Marie, Désirée Roulet, née à Éguzon (aujourd’hui Éguzon-Chantôme, Indre). En 1906, la famille était domiciliée dans le hameau du Quéru à Parnac. Elle comptait six enfants (cinq garçons et une fille), Jean étant le cinquième d’entre eux.


En octobre 1925, il se maria avec Marie, Amélie Lardeau (voir Amélie Jouanin) à Chasseneuil (Indre). Ils eurent une fille, Madeleine, née dans la commune l’année suivante. Ils s’installèrent plus tard à Vitry-sur-Seine (Seine-Val-de-Marne) au 52 rue de la Ferme. Tous les deux étaient des militants communistes.


Fiche d'enregistrement de Jean Jouanin à Buchenwald

Jean Jouanin fut déporté à Buchenwald, on lui attribua le matricule 29603. Sa femme Amélie fut déportée à Ravensbrück. D’après les documents de son enregistrement le 4 janvier 1944, c’est la Stapo (police d’État allemande) de Darmstadt (près de Francfort) qui avait ordonné sa déportation, impliquant qu’il avait été arrêté sur le territoire du Reich. Selon son inventaire, il possédait à son arrivée au camp un blouson, un pantalon, un pullover, une chemise, un caleçon, une paire de chaussures, une paire de chaussettes et un portefeuille. Il est décrit tantôt comme "Metallarbeiter" (métallurgiste) tantôt comme "Meister Chemie" (chimiste ?). On l’affecta au Kommando de Giessen (à 60 km au nord de Francfort), créé vers mars 1944, qui rassemblait des détenus travaillant pour l’hôpital SS de la ville. Ce Kommando sera évacué à Buchenwald un an après. Les Archives Arolsen datent sa libération au 28 novembre 1944. La Fondation pour la Mémoire de la Déportation le mentionne également parmi les déportés convoyés à l’intérieur du Reich et date sa libération au 1er décembre.


Après la guerre, Jean Jouanin fut adjoint au maire de Vitry jusqu’en 1965, dans une ou deux des municipalités communistes successives. Il se serait retiré de la vie politique locale pour raisons de santé. Les médecins ne lui donnaient que quelques mois à vivre. Il vécut néanmoins vingt-sept ans de plus.


Sources : Arch. Dép. Indre, Recensement de la population, Parnac, 1906, M 4915. — Archives familiales. — Livre-Mémorial, Fondation pour la Mémoire de la Déportation. — Archives Arolsen. — Site Match ID, Acte n°453 N, Source INSEE : fichier 1992, ligne n°490507. — Site Généanet. — Propos recueillis auprès de Danièle Dubois, sa nièce.


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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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