GROUIX Antoine

Militant des Jeunesses socialistes d’Alger ; attaqué par des militants royalistes en mars 1934 à Alger.

Antoine Grouix, militant des Jeunesses socialistes d’Alger fut pris le 12 mars 1934 dans une bagarre avec des Camelots du roi, dans la rue Michelet, près des facultés, à Alger. Jean Jarrige et Henri Hémen, militants royalistes, revenaient d’une conférence de l’avocat Paul Robain et du publiciste José Le Boucher, orateurs de l’Action française, à l’hôtel Oriental, en compagnie d’une dizaine de leurs camarades. Grouix était en compagnie d’Albert Domenech, lui aussi membre des Jeunesses socialistes. Il fut blessé par balle au bras, leurs adversaires étant en possession d’un revolver, d’un "casse-tête", d’un coup de poing américain et d’une canne plombée. Les deux militants d’extrême-droite furent condamnés le 13 mars : Jarrige, qui avait reconnu avoir tiré en l’air avec son pistolet, à quinze jours de prison, et Hémen, le détenteur du "casse-tête", à huit jours de prison avec sursis. Antoine Grouix était alors à l’hôpital et hors de danger. Quant à Domenech, d’abord inculpé pour outrage à agents, il fut relaxé.

Sources : Articles de L’Écho d’Alger : « La bagarre entre "Camelots du roi" et Jeunesses socialistes », 14 mars 1934 ; « Tribunal correctionnel d’Alger – Sixième chambre : Manifestants devant leurs juges - Deux sont condamnés », 15 mars 1934.

Version au 11 octobre 2022.