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BÉDART Germain

  • Renaud Poulain-Argiolas
  • il y a 14 heures
  • 2 min de lecture

Né le 18 décembre 1910 à Waziers (Nord), mort en déportation le 2 avril 1945 à Harzungen (Allemagne) ; résistant des Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF) dans le secteur de Douai ; déporté "NN" (Nacht und Nebel, Nuit et brouillard).


Germain Bédart vit le jour dans la maison de son grand-père Gustave Legros, mineur, dans le coron de Gayant n°28. Il était le fils de Prosper Joseph Bédart, militaire de vingt-et-un ans, né à Raimbeaucourt, et de Rosalie Legros, dix-neuf ans, née à Liévin. Le 19 mars 1932, il se maria à Douai avec Louise Maria Monneyrac.


Germain Bédart était responsable des FTPF dans le secteur de Douai. Après l’arrestation des chefs René Lejaille, Marceau Martin et Legroux, Ernest Cappoën établit en octobre 1941 une liaison avec lui. À partir de là, Cappoën sera sous ses ordres.


Capturé par les autorités allemandes, Bédart fut déporté dans un convoi I. 178 vers Bruxelles le 27 janvier 1944 dans le cadre de la procédure "Nacht und Nebel" (Nuit et brouillard). On l’incarcéra à la prison Saint-Gilles. En tant que déporté "NN", il passa par la prison de prévention d’Essen, puis par celles d’Esterwegen (à l'ouest de Brême) et de Gross Strehlitz (au sud-est de Breslau) dans la Pologne actuelle. Au début de l’année 1945, les "NN" commencèrent à être évacués vers le camp de concentration de Gross Rosen, en Silésie. Les déportés y travaillaient pour les usines d’armement allemandes transférées ici pour échapper aux bombardements alliés. Le camp était constitué de 22 blocs identiques alignés jusqu’à un crématoire. Sur sa place d’appel il y avait un campanile qui supportait une cloche. Les détenus "NN" étaient affectés aux blocs 9 et 10 qui pouvaient accueillir chacun jusqu’à 1000 travailleurs forcés. Arrivés pour la majorité d’entre eux avec le transport du 30 octobre 1944 depuis Gross Strehlitz, l’épuisement et le manque d’hygiène conduisit à la mort plus de 50 % d’entre eux avant l’évacuation des survivants vers différents camps entre le 8 février et le 23 mars 1945.


Germain Bédart fut transféré au camp de Dora (dans le nord de la Thuringe), où étaient fabriqués les fusées V1 et V2 jusqu’en mars 1945. Il fut vraisemblablement employé au creusement de souterrains pour mettre à l’abri l’industrie aéronautique allemande. La plupart des travailleurs étaient logés dans les nouveaux camps d'Ellrich et de Harzungen. C’est dans ce dernier qu’il mourut le 2 avril 1945, deux jours avant l’évacuation.


Il fut homologué Forces françaises de l’Intérieur (FFI).


Sources : Arch. Dép. Nord, État civil de Waziers, Naissances 1910, Acte n°142, 3 E 6315. — SHD, Vincennes GR 16 P 42880 (nc) ; GR 16 P 105433 (dossier CAPPOËN Ernest). — Livre-Mémorial, Fondation pour la Mémoire de la Déportation. — Jacques Bernardeau, « Le kommando de Harzungen », site de l’Association française Buchenwald Dora et Kommandos.

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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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