BLANC Lucienne [née HERMITE Lucienne, Paulette, Marcelle]

Née le 10 juin 1917 à Vonges (Côte-d’Or), morte le 14 juillet 2005 à Istres (Bouches-du-Rhône) ; perleuse ; militante communiste d’Istres ; membre de l’Union des Femmes françaises (UFF).

Lucienne Blanc

Fille d’un couple de natifs des Bouches-du-Rhône installés en Bourgogne à cause du travail de son père, Lucienne Hermite vit le jour à Vonges, route de Pontailler, au domicile de ses parents. Ceux-ci étaient Léon Hermite, sous-agent technique des poudres, né à Istres, et Rose Devoulx, sans profession, née à Saint-Chamas. Léon Hermite avait d’abord été affecté à la poudrerie de Saint-Chamas avant d’être nommé à la poudrerie nationale d’Esquerdes (Pas-de-Calais).

Le nom Hermite apparaît sous des formes différentes selon les sources ou les membres de la famille. Ainsi il prend un seul T sur l’acte de naissance de Léon Hermite, mais il en prend deux sur sa fiche de matricule militaire. Celui de Lucienne apparaissant avec un T sur son acte de naissance, c’est la graphie que nous avons gardée ici.

Lucienne Blanc en famille, juin 1968. Assis (de gauche à droite) : les frères René, Raymond, Marcel et Léonce Blanc. Debout derrière : Mélie (femme de René), Lucienne, Maryse (fille de Marcel) et Claude (femme de Léonce).

Lucienne Hermite aurait interrompu sa scolarité avant le certificat d’études. En 1931, sa famille était revenue à Saint-Chamas, leur foyer se situant rue Neuve, dans le hameau de Vela. Plusieurs garçons étant morts en bas âge, Lucienne était la troisième d’une fratrie de cinq filles, qui comprenait aussi : Denise née en 1911, Gilberte née en 1915, Cécile née en 1920 et Yvonne née en 1923. Elle travaillait dans la couture, comme perleuse pour l’entreprise Roman, avec ses deux sœurs aînées. 

Le 10 avril 1937, elle épousa le cheminot Raymond Blanc à Saint-Chamas. Comme son mari, elle rejoindra le Parti communiste à une date inconnue. Le couple s’installa à Miramas et aura trois filles : Monique en 1939, Michelle en 1941 et Nicole en 1942. En 1943, Adrien Hermite, oncle paternel de Lucienne, les convainquit de venir vivre chez lui dans le quartier Saint-Jean à Istres. Il avait perdu l’audition dans l’explosion survenue en 1936 à la poudrerie de Saint-Chamas. Ne pouvant plus vivre seul, il leur céda sa maison. Raymond s’occupait avec lui du jardin, Lucienne du poulailler, du cochon et des lapins. Elle cuisinait pour les invités et ils produisaient leur vin.

Amis et camarades (sans date). De d. à gauche : Lucienne Blanc, Josiane Pizzella, Tany Pizzella, Jeanine Pizzella et Danielle Pizzella.

Après la guerre, les Blanc se rendaient à des fêtes du Parti communiste : celle des Heures claires, à Istres, ainsi que celles de communes voisines. Il semblerait que l’oncle de Lucienne, Adrien, finît par adhérer lui aussi au parti. Elle rejoignit de plus l’Union des Femmes françaises (UFF). En 1961, elle était active dans la cellule communiste Gabriel Péri. En 1968, femme et mari étaient membres de la cellule istréenne Marcel Cachin. Ils étaient proches des Pizzella, une famille de militants communistes de la même section : Félix, Flora et Tany (voir Gaëtan Pizzella).

Tous les quatre ans, les Blanc faisaient un séjour aux Pays-Bas, où vivait Cécile, la sœur de Lucienne, qui avait épousé un Néerlandais réfugié en Provence pendant la guerre pour fuir l’armée allemande. Tous les deux ans, une des deux parties de la famille rendait visite à l’autre à l’autre à tour de rôle.

Lucienne Blanc au milieu de vieux camarades, 1993. De gauche à droite : Joseph Thomas et sa femme, Raphaël Del Innocenti, X, Raymond et Lucienne Blanc.

Lucienne Blanc décéda le 14 juillet 2005 à la maison de retraite des Cardalines à Istres. Elle fut incinérée au crématorium d’Orange le 19 juillet.

Sources : Arch. Dép. Côte-d'Or, État civil de Vonges, Naissances-mariages-décès 1917, Acte n°3, FRAD021EC 713/007. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, État signalétique et militaire de Léon Lucius Hermitte, classe 1899, matricule 1878, 1 R 1207 ; Recensement de la population, Saint-Chamas 1931, 6 M 513. — Livret de famille. — Archives Argiolas. — Témoignage de sa fille Nicole (juin 2025). — Site Match ID, Acte n°167, Source INSEE : fichier 2005, ligne n°323161.

1ere version : 2 mars 2025.

2e version : 12 juin 2025.