BELEY Jean-Pierre, Roger
- Renaud Poulain-Argiolas
- 26 nov. 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 août
Né le 25 août 1929 à Audincourt (Doubs), mort le 18 octobre 1986 à Martigues (Bouches-du-Rhône) ; ingénieur à la SNCF, chef de gare ; proche du PCF ; militant associatif.

Les parents de Jean-Pierre Beley étaient Pierre Henri Beley, natif d’Audincourt, qui fut ouvrier d’usine chez Peugeot, préparateur en pharmacie puis employé de chemin de fer pour la compagnie PLM (Paris-Lyon-Méditerranée), et Marie Antoinette Millot, née à Montécheroux (situé à une vingtaine de kilomètres) qui travailla comme ouvrière d’usine. En 1931, ils habitaient rue des Arbues n°18 à Audincourt.
En 1946, Jean-Pierre Beley était auxiliaire de bureau à Toulon (Var), puis il passa des diplômes d’ingénieur. Il fit son service militaire d’octobre 1949 à janvier 1951. Le 15 décembre de la même année, il épousait Ghislaine Bordelais, employée de banque, à Toulon (Var). Il était alors facteur à la SNCF et domicilié avec ses parents à Toulon au n°1 boulevard Georges Richard. Le couple eut une fille en 1954 et vécut au 69 boulevard Louis Picon, "Le Royal", à Toulon. Ghislaine Beley disparut tragiquement en octobre 1961.
Il se remaria le 4 avril 1962 à La Seyne-sur-Mer avec Odette Barre, originaire d’Ollioules. Il eut avec elle deux filles en 1962 et 1964. En décembre 1966, après avoir progressivement gravi les échelons, il arrivait à Miramas (Bouches-du-Rhône) comme chef de gare adjoint. Six ans plus tard, il accéda au commandement de la circonscription d’exploitation, regroupant les gares de Miramas, Martigues, Port-de-Bouc, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Saint-Martin-de-Crau. Malgré l’importance de ses diplômes, il était connu pour la simplicité de ses relations avec ses collaborateurs qui le tenaient en estime.
Chef de gare à Miramas, Jean-Pierre Beley fut un des dix candidats sans parti faisant liste commune avec ceux du PCF menés par l’instituteur Georges Thorrand lors des élections municipales de 1971. Il avait quarante-et-un ans. Dans un texte signé collectivement, "Pourquoi nous sommes là...", publié dans un numéro spécial de L’Unité (journal de la section PCF de Miramas) et du journal La Marseillaise, il affirmait avec les neuf autres vouloir privilégier le "rassemblement des forces ouvrières et démocratiques", tout en déplorant l’opposition de la direction du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône à la constitution de listes d’union avec les communistes. La liste conduite par Georges Thorrand comptait quatorze cheminots et trois femmes. Pierre Tristani, maire UDR sortant, conserva la mairie au terme du scrutin.
Pendant de nombreuses années, Jean-Pierre Beley dirigea le club de plongée de l’association Sports Loisirs et Culture (SLC) de Miramas. C’est d’ailleurs juste avant une plongée à Carro qu’il serait mort d’une rupture d’anévrisme. Un hommage lui fut rendu en gare de Miramas en présence de M. Florence, directeur régional de la SNCF, avant son enterrement au cimetière de Saint-Chamas.
Odette Beley était membre du comité de Miramas de l'Union des femmes françaises (UFF).
Le parvis de la nouvelle gare de Miramas, construite par la municipalité de Georges Thorrand, fut baptisé Espace Jean-Pierre Beley.
Sources : Arch. Dép. Doubs, Recensement de la population d'Audincourt, 1921, 1931. — État civil de Toulon, 1951, Copie intégrale d’acte de mariage, n°921. — Arch. Dép. Var, Table des successions 1961, Bureau de Toulon (2ème semestre) - 1er contrôle, 3 Q art. 11701. — Service Archives et Documentation SNCF (SARDO). — La Marseillaise spéciale : L’Unité, journal de la section PCF de Miramas (numéro spécial pour les élections municipales de mars 1971) [photographie]. — Article nécrologique du 23 octobre 1986. — Propos recueillis auprès de Corinne Lafond. — Site Match ID, Acte n°1 15 N, Source INSEE : fichier 1986, ligne n°94678. — Notes de Sébastien Avy.
1ere version dans Le Maitron : 10 juin 2021.
2e version : 21 août 2025.
3e version : 29 août 2025.
Commentaires