VENTRE Joseph, Auguste

Né le 16 décembre 1924 à Six-Fours-les-Plages (Var), mort le 19 janvier 1989 à Hyères (Var) ; employé des chemins de fer ; militant communiste de Miramas (Bouches-du-Rhône) ; résistant des Francs-Tireurs et Partisans français de Miramas, chef adjoint (caporal) du 2e groupe du 3e sous-secteur R2.

Joseph Ventre était le fils de Baptistin, Marius Ventre, né à Bandol, journalier, et de Marie, Joséphine Lion, née à Cassis (Bouches-du-Rhône, sans profession. Son père, devenu employé de la compagnie ferroviaire PLM, fut mobilisé lors de la Première guerre mondiale dans les 6e et 43e régiments d’infanterie coloniale. Il combattit dans la Somme et dans l’Aisne, fut cité à l’ordre de sa brigade et décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Joseph Ventre fut lui aussi cheminot. Entre juin 1940 et décembre 1941, il était employé de la SNCF à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Il travailla par la suite – et jusqu’en mars 1943 – pour les Établissements Fenzi (ou Fonzé ?) à Istres, avant de prendre le maquis. On peut se demander s’il était déjà militant communiste avant la guerre. En mai 1943, il rejoignit les Francs-Tireurs et Partisans français du secteur de Miramas. Il faisait partie du 2e groupe du 3e sous-secteur R2 sous les ordres des lieutenants Bouchet et Clavel. Son pseudonyme dans la clandestinité était "Jo". En juin 1944, le lieutenant Clavel le nomma à Miramas chef adjoint de groupe au grade de caporal.

Il participa à des sabotages d’installations militaires allemandes et de voies ferrées, puis aux combats de la Libération. Engagé volontaire pour la durée de la guerre, il intégra le régiment "La Marseillaise" du 24 août au 31 août 1944, avant d’être réformé RT2 et de rentrer dans ses foyers.

En octobre 1944, Adolphe Lapina, chef militaire du secteur Nord R2 des FTPF, attesta par écrit de son engagement dans les FTPF en qualité de caporal. Il reçut un certificat d’appartenance aux FFI de la IXe région militaire en novembre 1948 pour ses services rendus dans les FTPF. Il était alors domicilié à la gare de Calissanne, sur la commune de Lançon-Provence.

Militant communiste de l’UJRF (Union de la jeunesse républicaine de France) après la guerre, il encadrait les Vaillants et Vaillantes de Miramas avec Denise Fornès (voir Denise Clément). Il déménagea à plusieurs reprises, probablement en raison de mutations et de changements d’activités professionnelles successifs. En 1950, il était domicilié à Marseille, 45 boulevard Christophe Colomb. Il travailla pendant deux ou trois ans à la gare de Calissanne. En 1955, il était passé au service de la voirie de Miramas. En décembre de la même année, il était employé chez un carreleur de La Seyne (Var), où il vivait dans le quartier Brémond.

Il se maria avec Yvette Mazet le 30 décembre 1953 à Miramas.

On ignore s’il était encore militant par la suite.

Sources : Arch. Dép. Var, État civil de Six-Fours-les-Plages, Naissances-mariages-décès 1916-1918, Acte n°18 (1917), 7 E 136 31 ; Fiche de matricule de Baptistin Marius Ventre, Classe 1917, Matricule 934, 1R926. — SHD Vincennes, GR 16 P 588580. — Site Match ID, Acte n°49, Source INSEE : fichier 1989, ligne n°434605. — Association « Aux marins », Historique du 6e régiment d'infanterie coloniale. — Propos recueillis auprès de Denise Clément (mai 2021).

Version au 4 septembre 2024.