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Renaud Poulain-Argiolas

PÉCHINET Léonie

Née le 2 juillet 1909 à Monaco, morte le 18 décembre 2002 à Arles (Bouches-du-Rhône) ; couturière ; résistante des Francs-Tireurs et Partisans français d'Arles ; engagée dans l’armée de libération.


Léonie Péchinet vit le jour au 11 boulevard Charles III à Monaco. Ses parents étaient Ferdinand Péchinet, trente-cinq ans, né à Nice (Alpes-Maritimes), tailleur d’habits, et Bernard, Catherine, Joséphine Tordo, trente-quatre ans, également née à Nice, tailleuse. Le couple était domicilié à Monaco.


En décembre 1930, un encart dans Le Petit Provençal intitulé « Avis de dettes » stipulait que M. Paul Sabatier d’Arles ne répondait d’aucune dette que pourrait contracter son épouse, Mme Léonie Péchinet. S’agirait-il de la même femme ? Si c’est le cas, au-delà du côté quelque peu sulfureux de cette annonce, on peut retenir qu’elle n’aurait pas porté le nom de son époux. Les enfants qu'elle évoquera par la suite pourraient être nés de cette première union.


Travaillant dans l’habillement comme ses parents, Léonie Péchinet était couturière. Elle rejoignit les Francs-Tireurs et Partisans français en juin 1943 en donnant son adhésion au capitaine Tinarage, dit « Pousse Caillou » ou « Georges le sportif » – matricule 61.000 – qui menait le 1er bataillon du secteur Nord des Bouches-du-Rhône – arrondissement d’Arles. Le lieutenant Louis Fillioux commandait lui aussi le groupe. Léonie Péchinet avait le matricule 61.169 et « Fernande » pour pseudonyme.


Du moment de son adhésion jusqu’en août 1944, elle effectua des missions de trafic d’armes en Camargue et de renseignements sur l’ennemi. Elle cacha des FTPF, des réfractaires au Service du Travail Obligatoire et des prisonniers russes évadés à la Tour du Valat, en Camargue, chez le garde-chasse Omer Proux. En juin 1944, elle soigna un aviateur américain abattu au-dessus de l’étang de Vaccarès, le lieutenant Charles Ring, originaire de Paris, dans l’Illinois.


Elle participa à la libération d’Arles lors des journées insurrectionnelles des 22, 23 et 24 août 1944 et resta dans les FTPF jusqu’au 31 août. Engagée volontaire pour la durée de la guerre dans le 3e Régiment Rhône et Durance, elle fut démobilisée le 22 décembre 1944.


En 1947, elle fit une demande de certificat d’appartenance aux FFI. Elle vivait alors 3 place de la Bastille à Arles et était mère de trois enfants. Le capitaine Tinarage, ancien responsable militaire des FTPF de l’arrondissement d’Arles, lui fit une attestation écrite confirmant les éléments qu’elle avait mis en avant. En mai 1949, elle écrivait être mariée et avoir deux enfants.


Elle reçut un certificat d’appartenance aux FFI en août 1949, au nom du général commandant la IXe région militaire de Marseille, au titre de son engagement dans les FTPF d’Arles de juin 1943 à fin août 1944.


Le 22 mai 1970, Léonie Péchinet se maria à Arles avec Georges Tougay, né à Eyguières, ancien résistant.


Sources : Arch. mairie de Monaco, Naissances 1909, Acte n°192. — SHD Vincennes, GR 16 P 462514. — Le Petit Provençal, 24 décembre 1930. — Site Match ID, Acte n°715, Source INSEE : fichier 2003, ligne n°41879.


Version au 5 septembre 2024.

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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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