NILÈS Maurice, Georges
Dernière mise à jour : 29 avr.
[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par Nadia Ténine-Michel sur Maurice Nilès père.
Je l'ai complété, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]
Né le 12 août 1919 à Paris (XVe arr.), mort le 5 décembre 2001 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ; ouvrier fraiseur ; militant communiste ; commandant Francs-Tireurs et Partisans français, responsable interrégional du Sud-Ouest ; interné ; conseiller général du canton de Noisy-le-Sec (1958), député du Bourget-Drancy (1958-1967), député de la 4e circonscription de la Seine-Saint-Denis (1967-1978), secrétaire de l’Assemblée nationale (1972-1973) ; maire de Drancy (1959-1997).
Maurice Nilès était le fils de Maurice Nilès (père), ouvrier au service des Eaux de la Ville de Paris, syndicaliste CGTU, qui fut maire communiste d’Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis), et de Georgette Daval, née à Paris (XVe arr.), qui fut blanchisseuse.
Responsable des Jeunesses communistes avant la guerre, Maurice Nilès était ouvrier fraiseur. Il fut mobilisé en 1939, fait prisonnier de guerre et s’évada du transport qui le conduisait outre-Rhin. Résistant, son pseudonyme était "Robert". Il fut arrêté en 1941 et interné à Aincourt (Oise) puis à Voves (Eure-et-Loir), d’où il s’évada en février 1944 pour rejoindre le maquis. Commandant FTPF dans le Sud-Ouest, il participa à la Libération de Bordeaux.
Après la guerre, il se maria avec Odette Lecland, militante communiste évadée du camp de Mérignac (Gironde) en août 1944.
Maurice Nilès fut élu successivement conseiller général du canton de Noisy-le-Sec (1958), député du Bourget-Drancy (novembre 1958-mars 1967), député de la 4e circonscription de la Seine-Saint-Denis (mars 1967-mars 1978), secrétaire de l’Assemblée nationale (1972-1973). En 1959, il devint maire de Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis), une fonction dans laquelle il fut constamment reconduit jusqu’en 1997. Il passa alors la main à Jean-Claude Gayssot.
Maurice Nilès fut président de l’Amicale de Châteaubriant de 1992 à 2001, succédant à Léon Mauvais (1945-1980) et Fernand Grenier (1980-1992). Suite à son décès, c’est sa femme Odette Nilès qui assuma cette tâche.
Il fut homologué Déportés et internés de la résistance (DIR) et Forces françaises de l’intérieur (FFI). Les archives du Service historique de la Défense possèdent des éléments le concernant à Vincennes et à Caen.
Sources : SHD Vincennes, GR 16 P 445203 (nc). — SHD Caen, AC 21 P 605318 (nc). — Notice Maitron de NILÈS Maurice, Jean, par Nadia Ténine-Michel. — "La femme du jour. Odette Lecland-Nilès" de Pierre Chaillan, l’Humanité, 23 mars 2017 (en ligne). — Site Généanet. — Site de l’Amicale de Châteaubriant. — Site Match ID, Acte n°725 N, Source INSEE : fichier 2001, ligne n°539507.
1ere version pour Le Maitron par Nadia Ténine-Michel : 30 novembre 2010.
2e version complétée par moi pour Le Maitron : 20 juin 2022.
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