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Renaud Poulain-Argiolas

JULO Jean, Ernest

Dernière mise à jour : 1 août

[Cette biographie s’inspire d’un court texte publié sans signature. Je l’ai développé, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]


Né le 22 mars 1907 à Maël-Pestivien (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), mort le 1er janvier 1990 à Laval (Mayenne) ; instituteur ; syndicaliste du SNI ; sympathisant anarchiste ; résistant du groupe B. Tarreau.


Carte de combattant de la Résistance de Jean Julo [photo transmise par François Vincent]

Les parents de Jean Julo étaient Yves-Marie Julo, quarante ans, né à Saint-Nicolas du Pélem (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), sabotier, et Zénaïde Riou, trente-cinq ans, née à Maël-Pestivien, commerçante. Tous les deux étaient domiciliés à Maël-Pestivien. Jean était l’avant-dernier d’une fratrie de sept enfants qui comprenait aussi : Pierre, né en 1893 ; Yves, né en 1895 ; Marie, née en 1898 ; Marie Yvonne, née en 1901 (elle disparut en bas-âge) ; Yvonne Maria, née en 1903 ; Valentine, née en 1909.


Dans le cadre de son service militaire, Jean Julo fut incorporé en novembre 1928 dans le 118e régiment d’infanterie. Il passa au 137e un mois plus tard, avant d’être renvoyé dans ses foyers en octobre 1929. Il sera affecté dans la réserve du 118e Centre mobilisateur colonial d’infanterie, basé à Fontenay-le-Comte (Vendée).


En 1931, il était domicilié à Soulgé-Le-Bruant (aujourd’hui Soulgé-sur-Ouette, Mayenne) sur la route de Laval à Blois. Il était instituteur public dans la commune. Il se maria le 2 août 1932 à Sainte-Gemmes-le-Robert (Mayenne) avec Louise Suzanne Georgette Courtogis, née à Neau et également institutrice. En 1936, le couple vivait toujours sur la route de Laval à Blois avec sa fille Jeanne, née en 1933. Ils avaient une domestique, Yvonne Aubry, née en 1919 à Saint-Pierre-sur-Erve (Mayenne), qui logeait avec eux. Les Julo auront deux autres enfants : Jean-Paul et Alain.


De mémoire familiale, Jean Julo avait des sympathies anarchistes. Au moins à partir de 1933-1934, il était investi dans le « syndicat des membres de l’enseignement laïc » de la Mayenne affilié à la CGTU. Après la réunification du 5 décembre 1935, il fut membre du Syndicat national des instituteurs (SNI). Dans les publications militantes, son nom est parfois orthographié « Julot ». Le 5 janvier 1939, il fut élu à la commission administrative de la section mayennaise du SNI.


Jean Julo fut mobilisé dans la Seconde Guerre mondiale dès le 2 septembre 1939 au sein du 485e régiment de pionniers. Parti aux armées le 24 septembre 1939, il fut démobilisé le 9 septembre de l’année d’après par le centre de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) et rentra à Soulgé-Le-Bruant. Il participa à la Résistance dans le groupe B. Tarreau, structure qui fut rattachée aux FFI. En 1954, il vivait au 15 rue des Chalets à Laval.


Auguste Julo, né le 24 février 1919 à Saint-Nicolas-du-Pélem, était un parent de Jean Julo. Il était le fils d’Ernestine Julo, fille mère née en 1892 dans la commune, et le petit-fils d’Allain-Marie Julo, sabotier, frère aîné d’Yves-Marie Julo, et de Marie-Eugénie Ollivier, cabaretière. Capitaine du 348e Régiment d’infanterie, Auguste Julo fut prisonnier de guerre en Allemagne. En février 1941, il était détenu au Stalag XII-A de Limburg an der Lahn (Hesse, Allemagne). Il fut homologué Déportés et internés de la Résistance (DIR). Le service historique de la Défense de Vincennes possède des éléments le concernant.


Sources : Arch. Dép. Côtes-d’Armor, État civil de Maël-Pestivien, Naissances 1907, Acte n°8, 7E138 28 ; Fiche de matricule militaire, classe 1927, matricule 1198, 1 R 1706. — Arch. Dép. Mayenne, Recensement de la population de Soulgé-Le-Bruant, 1931 et 1936, 6 M 441. — L’Émancipation, novembre 1934. — La Voix Syndicale, janvier 1939 et mars 1940. — Site Match ID, Acte n°4, fichier 1990, ligne n°81659. — Site Généanet, Arbre généalogique de Jean-Philippe Julo. — [Concernant Auguste Julo] SHD Vincennes, GR 16 P 314765 (nc). — Liste officielle n°59 des prisonniers de guerre français, 2 janvier 1941 (BNF-Gallica). — Propos recueillis auprès de François Vincent, petit-fils de l’intéressé.


2e version par moi : 1er août 2024.

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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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