DAVIN Pierre, Laurent, Louis

Né le 7 mai 1908 à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), mort le 13 mars 1998 à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) ; ouvrier poudrier, agriculteur puis épicier ; militant communiste de Miramas (Bouches-du-Rhône) et conseiller municipal (1945-1947) ; résistant des Francs-Tireurs et Partisans français.

Photo de Pierre Davin publiée dans La Marseillaise en 1965

Le père de Pierre Davin était Jules, Adolphe Davin, ouvrier poudrier à Saint-Chamas. Sa mère, Désirée, Marie, Jeanne Fournillier, était sans profession. Il se maria le 29 octobre 1932 à Miramas avec Louise, Jeanne Boyer, fille de cheminot originaire de la commune.

Soldat de 2e classe dans la cavalerie, Pierre Davin fut mobilisé dans la Seconde guerre mondiale de septembre 1939 à juin 1940. Il fut alors employé à la Poudrerie nationale de Saint-Chamas jusqu’en octobre 1942 et travailla par la suite comme cultivateur. De janvier 1943 au 31 août 1944 il combattit dans les FTPF du secteur de Miramas sous les ordres du lieutenant Fabre, faisant partie du 2e groupe du 1er détachement de la 10e compagnie. Il avait pour pseudonyme "Camille". En février 1943 il fut promu chef de groupe au grade de sergent par le Commandant Gay. Il participa au sabotage des installations militaires allemandes de la région et aux combats de la Libération.

En octobre 1944, Adolphe Lapina, chef militaire du secteur Nord R2 Bouches-du-Rhône des FTPF attesta par écrit de l’engagement de Pierre Davin dans les FTP. Celui-ci reçut en octobre 1948 un certificat d’appartenance aux FFI signé par le général Astier de Villate, commandant de la IXe région militaire de Marseille. Il était alors domicilié dans le quartier des Courrèges à Miramas.

Pierre Davin fut candidat du PCF aux élections municipales d’avril 1945 sur la "Liste Union Républicaine Antifasciste" d’obédience communiste, qui rassemblait dix candidats au nom du PCF, quatre de l’UFF, quatre du Front national (de lutte pour la libération), quatre de la CGT et un de l’ARAC, face à une liste SFIO. La liste communiste fut intégralement élue dès le premier tour, permettant à Isidore Blanc et aux communistes de reprendre la mairie dont ils avaient été privés en 1940. Pierre Davin obtint 1 503 voix sur un total de 2 663 exprimés sur l’ensemble de la commune, le plaçant en 21e position de sa liste. Il siégea jusqu’en octobre 1947 dans la municipalité Blanc.

Il fut présenté une nouvelle fois par le PCF aux municipales de mars 1965 sur la liste menée par le menuisier Louis Cote, qui s’opposait à deux listes concurrentes : celle de la municipalité sortante menée par André Girard - fruit d’une alliance entre SFIO, MRP, radicaux-socialistes et « divers droite » -, et celle menée par le médecin UNR Pierre Tristani. Davin figurait notamment aux côtés de l’instituteur Georges Thorrand, de dix cheminots et de trois femmes : Paulette Argiolas, Yvonne Astier et Denise Clément. Le quotidien communiste La Marseillaise publia sa photo et celles d’autres candidats de son parti pour les faire connaître de la population.Au 2e tour la liste Girard se retira et fusionna avec la liste communiste. Mais c’est la liste Tristani qui remporta le scrutin. Pierre Davin ne fut donc pas élu.

Dans les années 1960, il tenait une épicerie avec sa femme à Miramas, à l’angle des rues Roger Salengro et Pinoncély.

Sources : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, 9 W35, 41W 314, 41W 320, 41W 379. — SHD Vincennes, GR 16 P 160879. — Article de La Marseillaise de 1965 [photographie]. — Bulletins de vote des 14 et 21 mars 1965. — Propos recueillis auprès de Brigitte Argiolas. — Site Généanet, Relevés collaboratifs de mariages, 29 octobre 1932, 202 E 1298. — Site Match ID, Acte n°00154 N, Source INSEE : fichier 1998, ligne n°90709.

Version au 9 septembre 2022.