COTE Alexis, Joseph, Aimé
Né le 24 février 1865 à Grans (Bouches-du-Rhône), mort le 5 janvier 1937 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; employé au PLM ; élu de la municipalité radicale-socialiste Sauvaire de Miramas.
Alexis Cote vit le jour au domaine des Bernardes, à Grans. Son père, Louis, François, Alexis Cote, né à Saint-Sébastien-de-Cordéac (aujourd’hui divisé en Saint-Sébastien et Cordéac, Isère), était berger pour le compte d’un certain Baylle. Sa mère, Thérèse, Irma Daumas, née à Esparron-la-Bâtie (Basses-Alpes - aujourd’hui intégré dans la commune de Bayons, Alpes-de-Haute-Provence), était sans profession. Alexis avait une sœur nommée Eugénie. D’après le recensement de la population de 1866, la famille vivait au domaine avec le propriétaire, sa sœur, quatre autre bergers, deux domestiques et trois valets à gage.
Alexis Cote épousa le 25 octobre 1893 Victorine, Angeline Mouisson à Grans, née elle aussi dans la commune. Il eurent ensemble deux enfants : Louis en 1895 (futur militant communiste) et Eugénie en 1900.
En 1896, les époux Cote étaient domiciliés chemin du Coup perdu à Miramas. Alexis Cote était employé à la compagnie ferroviaire Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), dont l’activité intense avait remodelé la ville. Au point que son chef-lieu en était devenu Miramas-Gare deux ans plus tôt, remplaçant l’ancien centre de Miramas-Village. La commune était divisée électoralement en deux sections, le conseil municipal siégeant à Miramas-Gare. En 1906, les Cote vivaient place Jourdan avec leurs deux enfants.
Cote, retraité du PLM, fut élu au conseil municipal en juin 1924 lors d’élections causées par la démission de cinq conseillers communistes (Édouard Gavaudan, Joseph Grand, Marius Joseph, Théodore Reynaud et Jean-Côme Maniccaci). Ces derniers refusaient de travailler avec la municipalité de Marius Sauvaire qui avait calomnié les organisations ouvrières dans Le Petit Provençal au sujet de leur attitude pendant les grèves de 1920. Sauvaire, dont la couleur politique officielle variait du radical au radical-socialiste selon les scrutins, conserva la mairie. Cote obtint 473 voix sur 697 suffrages exprimés.
Lors des élections de mai 1925, Alexis Cote était à nouveau candidat sur la liste du Cartel des Gauches conduite par Sauvaire. La durée des mandats municipaux était ramenée à 4 ans.
Le Parti communiste constitua cette fois une liste concurrente menée par Gavaudan pour s’opposer au maire sortant. Louis Cote, fils d’Alexis, était membre de la liste communiste. La victoire du Cartel des Gauches dès le premier tour vit la réélection de Sauvaire et celle d’Alexis Cote. Celui-ci fut gratifié de 612 voix sur 819 exprimées.
En 1929, la durée du mandat municipal passait à six ans. Au mois de mai, la liste Sauvaire affronta une liste Bloc Ouvrier et Paysan menée par le menuisier communiste Isidore Blanc, incluant toujours Édouard Gavaudan et Louis Cote. Alexis Cote obtint 425 voix sur 819 exprimés au 1er tour et fut réélu au second avec 463 voix sur 850. Marius Sauvaire conserva la mairie.
En 1931, Alexis Cote était encore domicilié place Jourdan avec ses enfants Louis et Eugénie.
Le 22 juin 1934, à cause de manifestations de la population miramasséenne s’opposant à un nouvel impôt communal, Alexis Cote démissionna avec tous les autres conseillers municipaux de Miramas-Gare. La liste du PCF gagna la mairie pour la première fois. Louis Cote devint conseiller municipal à la suite de son père, mettant fin à 42 années de mandat de Marius Sauvaire à la tête de la ville. Il semble qu’Alexis Cote ne fut pas candidat pour affronter la liste communiste.
Alexis Cote et sa femme moururent trois ans plus tard. Ils sont enterrés au cimetière communal de Miramas aux côtés de leurs deux enfants.
Sources : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, État civil de Grans, 1865, Naissances, Acte n°10, 202 E 745 ; 3M 406 ; 3M 413 ; 3M 423. — Recensement de la population de Grans, 1866, 6M 158. — Recensement de la population de Miramas, 1896, 6M 340 ; 1906, 6M 413 ; 1931, 6M 510. — Cimetière de Miramas. — Site Filae.
Version au 11 juin 2021.
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