AYALA Antoine
Dernière mise à jour : 25 avr.
Né le 21 août 1921 à Alès (Gard), mort en déportation le 10 décembre 1944 à Leitmeritz (aujourd’hui : Litoměřice, Tchécoslovaquie) ; militant communiste de Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) ; résistant.
Le Journal officiel de la République du 16 septembre 1934 mentionne la naturalisation collective de la famille d’Antoine Ayala et en décrit la composition : Ramon Ayala, ouvrier, né en 1890 à La Union (Espagne), père de sept enfants mineurs ; Fulgencio-Hermenegildo, né en 1916 à La Union ; Maria-del-Carmen-Anastasia-Ginesa, née en 1918 à La Union ; Incarnation, née en 1919 à Alès (Gard) ; Antoine ; Ramon, né en 1923 à Saint-Martin de Valgalgues (Gard) ; Ginès, née en 1926 à Saint-Martin de Valgalgues ; Joseph, né en 1930 à Rousson (Gard). Dans le même numéro du JO est citée Suzana Albaladejo, épouse Ayala, née en 1893 à La Union et résidant à Rousson. Il est possible que ce soit la mère de la fratrie.
Résistant de Port-de-Bouc, Antoine Ayala fut interné le 4 avril 1944 à Nice. Il fut ensuite déporté à Dachau le 29 juin 1944 à bord du convoi I.234 au départ de Lyon. Au camp il reçut le matricule 75635. Il fut tué en Tchécoslovaquie, au nord-ouest de Prague, près de Theresienstadt, où il avait été affecté au Kommando de Leitmeritz, lié à l’usine Elsabe et aux constructions Richard, et dépendant du camp de concentration de Flossenbürg (Bavière). D’après les souvenirs du résistant socialiste port-de-boucain Joseph Brando, Ayala reçut le titre de Mort pour la France. Son nom figure sur le Monument aux Morts de de ville, parmi les morts de la Résistance. Après la guerre, un groupe local de l’UJRF prit le nom d’Antoine Ayala. Une rue de la commune fut baptisée Antoine Ayala pour lui rendre hommage.
Le site Mémoire des Hommes le reconnaît comme Déportés et interné de la résistance (DIR), de la Résistance intérieure française (RIF), des FFI et du Front national. Aux archives de Vincennes une cote contient des documents à son sujet (GR 16 P 24763). La Base des médaillés de la résistance mentionne qu’il fut médaillé à titre posthume de l’Ordre de la Libération (décret du 28 juillet 1955, annoncé le 5 août 1955 au Journal Officiel). Alors que la Fondation pour la Mémoire de la Déportation date sa mort au 10 décembre 1944, dans la Base des morts en déportation (1939-1945) elle est datée au 10 novembre. Les archives du Service historique de la Défense de Caen possèdent aussi des éléments le concernant à la cote AC 21 P 420077.
Sources : SHD Vincennes, GR 16 P 24763 (nc) ; SHD Caen, AC 21 P 420077 (nc). — Joseph Brando, Notes d’histoire vécue à Port-de-Bouc durant l’occupation allemande de 1940 à 1945 (non publié, sans date). — Georges Borios, Port-de-Bouc d’antan : Des lieux-dits & Aujourd’hui : Une ville, des rues..., 1989. — Journal Officiel de la République. Lois et décrets, 16 septembre 1934 (66e année, N°218), pp. 9556-9557, 9560. — Livre-Mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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