ANDRÉ Robert, François, Adrien
Dernière mise à jour : 26 avr.
Né le 29 août 1922 à Plainfaing (Vosges), mort le 9 mars 1986 à Saint-Dié (Vosges) ; ferrailleur puis ouvrier de filature ; syndicaliste CGT ; militant communiste ; conseiller municipal de Plainfaing.
Robert André était le fils de Charles, Félicien André et de Félicie, Joséphine Forb. Le couple avait également trois autres enfants nés à Plainfaing : Pierrette, née en 1917 ; Maurice, né en 1926 ; Suzanne, née en 1928.
De mémoire familiale, il aurait déjà été militant communiste avant la guerre. Pendant la guerre, il cacha des tracts du PCF clandestin dans le sac de sa sœur aînée Pierrette à son insu. Celle-ci n’étant pas politisée, elle n’attirait pas les soupçons. Ce stratagème lui permettait de transporter jusqu’à leur foyer des piles de tracts qu’il était chargé de distribuer. Sa sœur n’apprécia pas le jour où elle s’en rendit compte. D’après un certificat de travail signé le 20 avril 1943, il exerça la fonction de ferrailleur à partir du 10 décembre 1942 pour le compte d’une entreprise de BTP domiciliée à Hendaye (Pyrénées-Atlantique) - nommée Fergus-Flambert SA ou Fembus-Élambert SA (difficile à lire). Il songea un temps à déménager là-bas. Il fut envoyé au STO à Cologne, vraisemblablement par la suite.
Après la guerre, Robert André fut embauché comme ouvrier à la filature d’Habeaurupt, située sur la commune de Plainfaing. C’est la puissante famille Géliot qui gérait les usines textiles de la vallée. Il y rencontra celle qui allait devenir sa compagne, Lucie, Marthe André (une homonyme), originaire de Saint-Dié et domiciliée à Fraize, mariée et séparée de son époux. Bien qu’elle ne s’intéressât pas à la politique, Lucie André votait comme son compagnon. Elle avait eu quatre enfants de sa première union dont deux étaient morts en bas âge. Trois de plus furent reconnus par le couple : Michèle, née en 1952, Gérard, né en 1954, et Marie-Lise, née en 1961 à Saint-Dié. La famille louait une maison dans la cité ouvrière dépendant de la filature. Robert André avait été marié en premières noces avec Mathilde, Marguerite Kinum, qui habitait Mulhouse. Le mariage n’avait pas duré longtemps. Pendant que les parents André travaillaient, leurs enfants étaient à « L’asile », une garderie attenante à l’usine, gérée par une certaine Mathilde, assistée d’une religieuse et recevant de temps en temps la visite d’un curé. Robert et Lucie André se marièrent le 23 août 1968 à Plainfaing.
Durant son temps libre, Robert André lisait beaucoup et jouait de la trompette dans la fanfare municipale avec laquelle il fit des tournées en Alsace. A l’usine, il était délégué syndical CGT. Il fut très actif en 1968. Il continua à travailler comme ouvrier de filature jusqu’à la crise du textile des Vosges en 1970. Selon une de ses filles, il pourrait avoir été licencié en raison de son activité syndicale. Il exerça par la suite différents emplois de courte durée, dont celui d’ouvrier papetier à la papeterie Anould, avant d’être embauché le 22 septembre 1969 à la C.I.M., entreprise de fabrication de pièces automobiles (située 130, rue d’Alsace, à Saint-Dié). Il y resta jusqu’à sa retraite vers 1979. Il vivait toujours à Habeaurupt. À la fermeture de la filature, lui et sa femme avaient eu l’opportunité d’acheter la maison qu’ils avaient auparavant louée.
Robert André fut conseiller municipal de Plainfaing des années 1950 aux années 1980 dans l’équipe de l’agriculteur et apiculteur Joseph Valentin, qui fut le maire communiste de la commune de 1947 à 1995.
Sources : Livret de famille. — Livret de famille du 1er mariage de Lucie André. — Archives familiales. — Site Match ID. — Propos recueillis auprès de ses filles Michèle et Marie-Lise et de sa petite-fille Sabine Sontot.
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