REYNAUD Théodore, Honorat
Né le 12 juillet 1879 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; boulanger ; conseiller municipal socialiste puis communiste à Miramas (1919-1924).
Théodore Reynaud vit le jour au hameau de Constantine, dans lequel fut installée la station homonyme qui devint le cœur industriel de la cité ferroviaire de Miramas-Gare. Il était le fils d’Henri, Édouard Reynaud, boulanger, et de Mélanie Gavaudan, sans profession. Il perdit son père quand il avait six ans. D’après les registres de recensement, la famille vivait en 1896 à « Miramas-Gare, côté nord de la voie ». Trois enfants vivaient alors avec leur mère : Alexis, 21 ans, Théodore, 17 ans, et Louise, 11 ans. Les deux frères travaillaient comme boulangers.
En avril 1902, Théodore Reynaud épousa à Miramas Adèle, Charlotte Grac, fille de Justin, Venance Grac, employé PLM. Ce dernier avait été candidat lors des municipales de mai 1904 en tant qu’ex-employé MPB (Société des Chemins de Fer de Miramas à Port de Bouc). Au cours du même scrutin plusieurs futurs camarades communistes de Théodore Reynaud s’étaient présentés pour la première fois aux élections : le menuisier Isidore Blanc (qui sera le premier maire communiste de la commune), le cultivateur Joseph Grand, le tonnelier Marius Joseph et le photographe Florent, Alexandre Parraud*.
En 1906, Théodore et Charlotte Reynaud habitaient sur l’avenue de Salon et avaient un fils, Henri, né l’année précédente. Théodore était patron de sa boutique.
Il se présenta à son tour lors des municipales de mai 1912 à Miramas-Gare. Il obtint 232 voix sur 611 suffrages exprimés au 1er tour du 5 mai et ne fut pas élu.
Il fut à nouveau candidat aux municipales de novembre 1919 sur la liste de Marius Sauvaire, maire sortant radical-socialiste, aux côtés notamment d’Édouard Gavaudan, Joseph Grand, Marius Joseph et Jean-Côme Maniccaci. Son score de 418 voix sur 477 suffrages exprimés plaça Théodore Reynaud en 8e position parmi les candidats de Miramas-Gare et le fit entrer au conseil municipal. On peut supposer qu’il fût socialiste à ce moment-là et devint communiste suite au Congrès de Tours de 1920. C’est en tout cas en tant que communiste qu’il démissionna de son mandat le 16 mai 1924 avec les quatre autres conseillers communistes (Gavaudan, Grand, Joseph et Maniccaci). Ils manifestaient ainsi leur refus de collaborer avec la municipalité Sauvaire qui les avait calomniés lors de la campagne des législatives au sujet de leur attitude durant les grèves de 1920. Lors de la nouvelle élection qui suivit à Miramas-Gare, Reynaud obtint 203 voix sur 697 suffrages exprimés. Cependant aucun des candidats communistes ne fut élu.
On perd toute trace de lui par la suite, à l’exception de sa présence sur les listes électorales. En 1924, il était toujours domicilié dans la section électorale de Miramas-Gare avec « propriétaire » comme indication de sa profession.
Sources : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, État civil de Miramas, 1879, Naissances, Acte n°18, 202 E 953 ; 3M 375, 3M 406, 3M 395, 3M 406 (élections municipales) ; 3M 156 (liste électorale). — Archives de Sébastien Avy. — Relevés collaboratifs, Recensements, Miramas, 1906 (Généanet).
Version au 12 juin 2021.
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