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Renaud Poulain-Argiolas

CLÉMENT Eugène

Dernière mise à jour : 20 avr.

Né le 3 octobre 1927 à Ganges (Hérault), mort le 29 novembre 2019 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; bûcheron, ouvrier puis lampiste à la SNCF ; syndicaliste CGT ; militant communiste de Miramas.


Le recensement de la population de 1936 décrit la composition du foyer familial d’Eugène Clément, situé dans la Grand rue à Ganges : Jean Clément (chef de famille), né dans la commune, travaillait comme journalier pour divers employeurs ; Angèle Clément, née Tousselle (sa femme), originaire de Beuvry (Pas-de-Calais), était sans profession ; leurs cinq enfants, tous nés à Ganges : Eugène, l’aîné ; Huguette (1929) ; Joseph (1932) ; Josette (1933) ; Francis, Joseph (1935).


Eugène Clément dit "Nène", s’engagea dans un maquis cévenol le 6 juillet 1944. Il avait alors seize ans. Il participa à des "coups de main" à Ganges, au Vigan et à Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard). On lui reconnut le titre de FFI.


Il fut successivement bûcheron et "travailleur de force" dans l’Usine à Chaux de Magalas (près de Béziers, Hérault) en octobre 1945.


En 1949, il arriva à Miramas (Bouches-du-Rhône) depuis l’Hérault avec Aimé Mazauric. Les deux hommes avaient été ensemble au maquis. Ils furent embauchés au même moment au chemin de fer et adhérèrent tous les deux au PCF. Eugène Clément militait également à l’UJRF et pratiquait la boxe. Pendant les premiers temps de sa vie à Miramas il logea dans les chambres pour les cheminots célibataires, situés au-dessus de l’ancienne cantine SNCF (devenu aujourd’hui l’espace Ambroise Croizat). Il s’engagea assez vite à la CGT, travaillant d’abord à la voie, puis au service exploitation, où il était lampiste. Il devait notamment recharger les accus (batteries) des feux arrière des trains. Il fut délégué du personnel de ce service.


Au niveau politique, Eugène Clément aimait particulièrement aller coller les affiches et faire les travaux nécessaires à son parti. De l’avis de sa femme, il aimait beaucoup moins distribuer les tracts dans les boîtes aux lettres. Les campagnes d’affichage électoral étant souvent tendues avec les colleurs de droite, il faisait volontiers équipe avec François Pintori, qui comme lui n’avait pas peur des coups. Sportif, il n’avait aucun mal à faire des acrobaties pour afficher sur les ponts.


Le 3 mars 1951, il avait épousé Denise Fornès. Le couple eut trois garçons, nés entre 1952 et 1963.


Sources : Arch. Dép. Hérault, Recensement de la population de Ganges, 1936, 6 M 395. — Document d’adhésion au titre de maquisard à l’Association "Résistance et Maquis", 16 rue des Greffes, Nîmes. — Attestation de l’employeur Fernand Aubin concernant l’Usine à Chaux de Magalas, datée d’octobre 1945. — Témoignage de sa femme. — Propos recueillis auprès de René Caramini et Roger Juana. — Site Match ID, Acte n°200, Source INSEE : fichier 2019, ligne n°577580.


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Passionné d'histoire, j'ai collaboré pendant plusieurs années au Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - mouvement social.

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