BRANDON Pierre. Pseudonyme dans la clandestinité : BALZAC
Dernière mise à jour : 17 avr.
[Cette biographie s'inspire d'un texte originellement écrit par Frédéric Genevée.
Je l'ai complété, en mettant en gras mes propres apports pour pouvoir les distinguer.]
Né le 1er juin 1915 à Tunis (Tunisie), mort le 15 août 2003 à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) ; avocat ; militant communiste ; résistant, membre du Front National dont il fut responsable à Toulouse, à Lyon puis dans les Bouches-du-Rhône ; un des fondateurs des journaux communistes résistants La Marseillaise et Le Patriote Martiguais.
Pierre Brandon naquit à Tunis en 1915. Son père, originaire d’Amsterdam, était un petit marchand de chaussures. Il entama des études de droit à Alger. En 1934, inconnu des services de police et encore étudiant, il servit de relais entre le Parti communiste en Algérie et les organisateurs métropolitains de la manifestation du 12 février. Il aurait ensuite en France travaillé au cabinet de Me de Moro-Giafferi. Il collabora aussi au groupe parlementaire communiste et publia des articles dans le Correspondant parlementaire. Avocat du Secours populaire, il défendit en 1939, les républicains espagnols réfugiés en France.
Mobilisé au début de la guerre, il se retrouva secrétaire du général dirigeant l’intendance de la région militaire à Cahors. Il fut démobilisé en juillet 1940. Pierre Brandon se réfugia alors à Toulouse. Pendant la résistance, il fut contacté par Georges Marrane et opéra en zone sud. Après avoir été successivement responsable du Front national à Toulouse et à Lyon, il arriva à Marseille en octobre 1943 et prit la suite de Marcel Guizard à la tête du Front national des Bouches-du-Rhône. C’est pour l’aider à concrétiser son projet de publication d’un journal imprimé que le docteur Paret le mit en contact avec Eugène Tournel, imprimeur à Aix-en-Provence. Grâce à ce dernier furent tirés les premiers numéros clandestins de La Marseillaise, "organe du Front national des Bouches-du-Rhône". Le premier numéro, daté du 1er novembre 1943, parut à 15 000 exemplaires.
Fin novembre 1943, Brandon rencontra à Martigues Georges Galdy, le responsable local du Front national. Après qu’ils eurent parlé du projet de parution de La Marseillaise, Galdy lui demanda de faire tirer également Le Patriote Martiguais, journal du Front national de Martigues. Deux numéros du journal eurent le temps de paraître (en janvier et mars 1944) avant que l’imprimerie ne fût repérée par la Gestapo. En 1944, Pierre Brandon fut l’un des cinq membres du Comité régional de Libération à Marseille comme représentant des FTP et du Front National. Après la Libération, il reprit ses activités d’avocat et milita notamment au Secours populaire français (SPF). Il fut l’un des animateurs du musée de la Résistance Nationale de Champigny. Il se retira à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) et mourut au centre hospitalier de Lagny-sur-Marne.
Pierre Brandon est médaillé de la Résistance, chevalier de la Légion d’Honneur et Croix de guerre. Il fut également médaillé de l’Ordre de la Libération en mars 1947 (information publiée au Journal officiel en décembre 1948).
Œuvre : Pierre Brandon, Coulisses de la Résistance à Toulouse, Lyon, Marseille et Nice, Paris : L’Harmattan, 1994. 281 p.
Sources : Pierre Brandon, Coulisses de la Résistance à Toulouse, Lyon, Marseille et Nice, Paris : L’Harmattan, 1994. 281 p. — Le correspondant parlementaire. — Renseignements communiqués par Patrice Kohler. — Jacky Rabatel, Une ville du Midi sous l’Occupation : Martigues, 1939-1945, Centre de Développement Artistique et Culturel, 1986 (p. 250, 252). — Site Mémoire des Hommes.
1ere version pour Le Maitron par Frédéric Genevée : 8 novembre 2020.
2e version complétée par moi : 11 novembre 2021.
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